Une ingénieure marocaine dénonce Microsoft pour son rôle dans le génocide de Gaza

Ibtihal Aboussad se fait entendre : une militante marocaine dénonce Microsoft

La voix forte d’Ibtihal Aboussad a retenti avec puissance, forçant Microsoft à écouter, comme une lionne protégeant sa progéniture. La jeune ingénieure en informatique d’origine marocaine, diplômée de Harvard, a su faire entendre son message lors d’un événement public. Son chant de protestation a laissé l’entreprise sans réponse face à son indignation.

Une révolte contre la complicité de Microsoft dans la guerre au Gaza

Récemment, la militante marocaine et diplômée de Harvard, Al Saad, a fait la une des médias internationaux en dénonçant la participation présumée de Microsoft à la fourniture de technologies d’intelligence artificielle au militaire israélien, en pleine crise à Gaza. Lors de la célébration du cinquantième anniversaire de Microsoft, elle a interrompu un discours de Mustafa Suleyman, PDG de l’intelligence artificielle au sein de l’entreprise.

Elle a crié : « Vous prétendez vous soucier du bien dans l’utilisation de l’IA, mais Microsoft vend des armes IA à l’armée israélienne. Plus de cinquante mille personnes sont mortes, et Microsoft soutient ce génocide dans notre région ! »

Le PDG, qui partage également une origine arabe, a tenté d’apaiser la situation avec calme. « Merci pour votre protestation, je vous entends », a-t-il répondu.

Mais Aboussad a persisté, criant que Suleyman et « tout Microsoft » avaient du sang sur les mains. « Vous êtes tous des profiteurs de guerre ! » a-t-elle lancé.

Elle a ensuite lancé un keffieh – symbole incontournable de solidarité avec le peuple palestinien – sur la scène, avant d’être escortée hors de l’événement, selon la télévision Al Manar.

Le début de la protestation au cœur de l’événement

La manifestation s’est produite alors que Mustafa Suleyman présentait en direct les nouvelles fonctionnalités de Copilot, l’assistant intelligent de Microsoft, devant un public comprenant Bill Gates, cofondateur de l’entreprise, et Steve Ballmer, ancien PDG. C’est à ce moment précis qu’Ibtihal Aboussad a proféré ses accusations, brisant la calme solennelle de la présentation.

Une levée de questions éthiques et politiques

Depuis, cet incident a alimenté les débats autour de l’éthique des grandes entreprises technologiques, de la liberté d’expression et de l’utilisation militaire de l’intelligence artificielle. Le groupe « No Azure for Apartheid » de Microsoft, militant pour la cessation de tout contrat entre Microsoft Azure et l’armée ou le gouvernement israélien, a confirmé lundi que les deux militantes avaient été licenciées pour avoir interrompu la célébration du cinquantième anniversaire. La déclaration stipule :

« Ibtihal Aboussad et Vaniya Agrawal ont toutes deux été officiellement licenciées par Microsoft pour avoir perturbé la célébration du 50e anniversaire de l’entreprise »

Il est à noter qu’Agrawal avait déjà remis sa démission effective deux semaines auparavant, mais un courriel d’un responsable lui a indiqué que Microsoft avait décidé de mettre fin à son contrat immédiatement, selon Oregon Public Broadcasting du 7 avril 2025.

Ce phénomène a également été observé chez Google, où plusieurs employés ont été licenciés après des protestations internes liées à un contrat controversé avec le gouvernement israélien, connu sous le nom de Project Nimbus, un accord de 1,2 milliard de dollars pour la fourniture de technologies IA à l’État hébreu.

Découverte sur l’utilisation militaire de l’IA

Une enquête de l’Associated Press, datant du début de l’année, a révélé que des modèles d’IA produits par Microsoft et OpenAI étaient immergés dans un programme militaire israélien, utilisé pour sélectionner les cibles de bombardement lors des conflits récents à Gaza et au Liban.

Originaire du Maroc et ancienne employée de Microsoft à Toronto, Aboussad a non seulement protesté contre la société, mais affirme également avoir démissionné, contrairement à la version officielle qui évoque un licenciement. Moins de 24 heures après son acte courageux, ses comptes ont été supprimés, elle a été évincée du siège canadien de Microsoft à Toronto, et isolée numériquement, étant victime de représailles virtuelles.

Malgré cela, Aboussad a reçu plusieurs propositions d’emploi à travers le monde, témoignant de son courage et de son engagement.

Une reconnaissance mondiale pour sa bravoure

Un homme d’affaires koweïtien, Abdullah Al-Dubos, lui a offert une position prestigieuse en la qualifiant de « héroïne marocaine » qui a mis en lumière la complicité de Microsoft dans le génocide à Gaza. Elle a déjà été sollicitée par des entreprises du monde entier, non seulement pour ses compétences, mais aussi pour son audace.

Une récompense méritée pour une femme qui a sacrifié sa carrière pour défendre la justice et la cause palestinienne. Que Dieu la bénisse pour son courage et son sacrifice.

Une histoire inspirante à partager

Le récit de cette héroïne marocaine doit être largement diffusé. Elle a reçu une véritable offre d’emploi, preuve que sa bravoure est soulignée non seulement par ses compétences mais aussi par son cœur de lionne. Un acte de courage et de compassion qui mérite d’être salué. Nous lui souhaitons tout le meilleur pour l’avenir.

Sa voix a été si forte qu’elle a obligé le monde à l’écouter — tout comme une lionne. La véritable force ne se résume pas à la puissance physique, mais à la flamme qui brûle dans l’âme d’une femme, à l’image de celle d’une lionne, pleine de courage et de conviction.

La Dre Sumaya Hamadmad, résidente de Columbus, Ohio, membre respectée de la communauté musulmane de Central Ohio, a publié un message en soutien à Aboussad sur Facebook, traduisant le sentiment de nombreux défenseurs de la cause palestinienne :

« Le silence est une complicité, mais de petites actions peuvent faire une différence »

Une introspection personnelle : le courage de l’action

Dans un email adressé à ses collègues, Aboussad explique avoir longuement réfléchi avant d’agir. Sa conscience lui demandait : « Quel est l’intérêt de cette action ? Quel impact laissera-t-elle ? Serait-il mieux de garder ce poste, de continuer à soutenir Gaza financièrement ? Est-ce plus efficace, pratique et significatif ? Qui suis-je pour vouloir stopper un génocide que le monde entier préfère ignorer ? »

Elle conclut par une croyance que de petites actions ont une grande valeur. « Peut-être a-t-elle surmonté les murmures de sa conscience par la prière. Que Dieu nous inspire à suivre son exemple : donner foi à la prudence, avoir le courage d’agir, et nous protéger du sentiment d’impuissance ».

Mahmoud El-Yousseph, journaliste palestinien collaborant avec Islamicity.org et ColumbusFreepress.com, souligne que cette héroïne, par son acte, a marqué un tournant. Son sacrifice illustre qu’une personne déterminée peut faire la différence, même face à un pouvoir bien établi. Sa bravoure mérite d’être largement reconnue et célébrée.