Un mot sur le ramadan
Dieu le clément, le miséricordieux, parle du jeûne et du mois de Ramadan dans la sourate Al Baqara, à partir du verset 183, en commençant par: «O vous qui ont cru » un appel à ceux qui ont choisi Allah ; Dieu seul et unique créateur, éternel, absolu, avec une soumission voulue désirée pour lui, qui n’est pas discutable. Un appel pour leur imposer quelque chose, dont les bénéfices sont certains. Quand on va voir un médecin, qu’on a choisi, forcement on lui fait confiance et on respecte ses consignes en ingurgitant les médicaments amers qu’il nous prescrit, car nous savons que malgré l’amertume il y a guérison. Le croyant est celui qui répond à ces appels divins avec une confiance sans faille. Nous nous adressons ainsi à ceux que nous aimons comme nos enfants en les incitant à travailler sans rentrer dans le pourquoi des choses, car ils ne sont pas en mesure de comprendre l’objectif qu’on leur a mis en place , ni la portée de notre vision pour leur futurs qu’on leur veut agréable et serein. Ils nous font confiance et nous faisons tout pour avoir et garder cette confiance. Ainsi le croyant sait que Dieu ne lui veut que du bien et donc doit lui faire confiance et exécuter ses ordres. L’ordre dans ce verset est «On vous a prescrit aS-Siyâm « le jeûne » comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété ».
le jeûne est un renoncement, à manger et boire (s’alimenter), et aux rapports charnels (sexuels) du levée du jour au coucher de soleil, et ce pendant un mois lunaire pour ceux qui sont pubères et qui ont en sont capables. Le jeûne n’est pas uniquement une spécificité musulmane, mais les autres religions le connaissent. Certes avec des différences. Pour les unes il fallait s’abstenir de manger, d’autres d’éviter certains aliments, avec des amplitudes de temps différentes ou des calendriers différents. Le but de cela fut d’éduquer la personne et de lui permettre de contrôler l’âme gourmande en tout, et de résister, endurer, et de se maîtriser. Dans cette maîtrise, il y a la possibilité pour la personne de faire les choix rationnels et objectifs, qui lui permettent d’éviter la colère divine et donc de construire ce mur qui l’isolera de l’enfer ; le mur de la piété, et c’est pour cela Dieu parle d’atteindre la piété à la fin de ce verset.
Cette pratique se fait pendant un mois, une période suffisante pour celui doué intelligence d’atteindre cet objectif, de devenir maître de soi même, et de faire le tri dans ce monde matériel qui nous entoure, et qui empoisonne nos corps, et de choisir ainsi, la bonne voie pour les onze mois suivants. Ce mois n’est qu’un stage, pour un travail qui doit se poursuivre toute la vie. Une droiture qui doit être un mode de vie, en tout temps, tout moment, tout endroit, et peu importe avec qui on est.
Ce mois que Dieu a béni dont il parle dans le même verset en disant «pendant un nombre déterminé de jours », c’est à dire un nombre de jours connu, pendant une période donnée, son début et sa fin sont bien évidemment déterminés, que tout musulman connaît à savoir un mois de 28 à 30 jours, commençant et finissant par la vision de la lune, représentant le neuvième 9 ème mois lunaire.
Or Allah sait comment prendre soin de son serviteur, ne lui veut que du bien, ne lui impose que ce qu’il peut faire comme il le rappelle à la fin de cette sourate en disant : «Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité» et donc ouvre la parenthèse pour alléger et autoriser, ceux qui n’ont pas la capacité de le faire, de manger, comme le malade, le voyageur, avec le mode opératoire pour rattraper la période non jeûnée, toujours en fonction des capacités de chacun : « Quiconque d’entre vous est malade ou en voyage (pendant le mois de ramadan), devra jeûner un nombre égal d’autres jours (rattrapage pendant l’année). Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter (qu’avec grande difficulté), il y a une compensation : nourrir un pauvre. Et si quelqu’un fait plus de son propre gré, c’est pour lui; mais il est mieux pour vous de jeûner; si vous saviez! »
Ainsi Allah qui a instauré cet adoration, te laisse le choix par exemple de jeûner ou pas quand tu es malade. Le corps a ses limites et s’il ne peut pas supporter, rien n’autorise à lui faire subir cela. Dieu sait ce que tu as, ne court donc pas la veille chez ton médecin pour avoir un certificat médical, par contre si tu te trouve devant ton docteur, musulman ou celui qui a un respect et une connaissance de ta religion, un respect pour la foi de chacun et qu’il te déconseille le jeûne pour un risque certain et imminent, sans doute, ne mets pas ta santé en péril. Dieu n’en sera pas ravi que tu abîmes un dépôt qu’il t’a confié. Il en est ainsi pour les voyages, même si les conditions d’il y a longtemps ne sont pas les mêmes qu’aujourd’hui, il reste néanmoins que chaque ère a ses difficultés ce qui fait que l’autorisation dans le coran n’a pas de limite et sans la mise en place d’une norme spécifique, un moule où tout le monde rentrerait. A chacun de mesurer le degré de sa difficulté, la rétribution se fait en fonction de l’intention.
BIEN EVIDENT S’IL N’Y A PAS DE DIFFICULTE, LE JEUNE RESTE OBLIGATOIRE.
Certains de nos frères et sœurs ont de la peine à manger pendant le ramadan, bien qu’ils ont cet autorisation, et ont peur que la rétribution des autres jours n’est pas pareille à celle de ce mois béni. Sachez que cette peine et cette gène qui te ronge à l’intérieur est source de récompense divine, qui prouve ton désir de respecter les instructions d’Allah et ton désir de ne pas lui désobéir, ce qui est en soit la manifestation de la sincérité de ta foi, et ta marche sur le chemin de la piété.
Dieu poursuit dans le saint coran « le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement. Donc, quiconque d’entre vous est présent (qui a observé la lune ou ayant pris connaissance de ce mois) en ce mois, qu’il jeûne! Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu’il jeûne un nombre égal d’autres jours. – Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas la difficulté pour vous, afin que vous en complétiez le nombre et que vous proclamiez la grandeur d’Allah pour vous avoir guidés, et afin que vous soyez reconnaissants! ».
la lecture de ces versets montre que l’instauration du jeûne fut progressive. Il fallait faire passer le musulman d’un état ou il ne jeûnait pas à un autre état de jeûneur. Il fallait une transition comme fut le cas pour l’alcool. Il est dit «Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter (qu’avec grande difficulté), il y a une compensation : nourrir un pauvre », Donc ceux qui avaient une difficulté, et surtout d’adaptation, offrir le repas pour un pauvre pour chaque jour non jeûné. Le verset d’après dit : « quiconque d’entre vous est présent (qui a observé la lune ou ayant pris connaissance de ce mois) en ce mois, qu’il jeûne », donc le jeûne devient une obligation et la fidya c’est à dire cette compensation de nourriture ne reste qu’en cas d’impossibilité permanente de jeûner comme c’est le cas pour les personnes atteintes de maladies incurables ou incompatibles en général avec le jeûne. Dieu encourage ceux qui jeûnent en parlant d’une récompense qu’il ne décrit pas mais dit justement : « mais il est mieux pour vous de jeûner; si vous saviez! »
Dieu veut la facilité pour son serviteur, et donc en cas ou il y a une difficulté réelle, un empêchement insurmontable qui empêche un jeûne, il est normal d’utiliser le cadeau qu’Allah nous a fait, ce qui représente en soi une obéissance à Allah le miséricordieux.
Ce mois est une période d’entraînement à résister à ses envies, à son âme, à ses caprices, et donc délaisser ce rapport matériel entre l’être et la matière. Un soin du corps et une éducation de l’âme et de l’être, Dieu nous apporte une autre indication sur ce mois en disant : « Le mois de Ramadan est celui au cours duquel le Coran a été révélé pour guider les hommes dans la bonne direction et leur permettre de distinguer la Vérité de l’erreur », qu’il rappelle dans la sourate Al Kadr, une façon d’attirer l’intention sur l’obligation de la culture des valeurs en plongeant dans la lecture, la méditation et le travail avec les préceptes du coran le seul apte à aider le croyant à être guidé et donc trouver sa voie, afin d’éviter l’enfer.
GUERIN Marc – GHARIM Mohamed.