Lors du colloque de 2023 à Dallas sur la science et la foi, Stephen Meyer examine le lien entre croyance religieuse et découverte scientifique, en abordant notamment le scepticisme croissant envers l’existence de Dieu, surtout chez les jeunes. Il réfléchit sur des problématiques sociétales telles que le suicide chez les adolescents, la baisse de la foi religieuse, et analyse comment certaines figures influentes et théories scientifiques ont contribué à cette évolution. Meyer met en avant des preuves concrètes issues de découvertes récentes—comme l’origine de l’univers, le réglage précis des constantes pour la vie, et la complexité de l’ADN—qu’il considère comme autant d’indices d’une intelligence créatrice, contestant ainsi le point de vue matérialiste dominant.
Une réflexion sur l’état actuel de l’Amérique et le déclin de la foi
Dès le début de son intervention, Stephen Meyer évoque la situation préoccupante qui prévaut aux États-Unis, soulignant des phénomènes alarmants tels que les fusillades de masse, la montée du suicide chez les jeunes, la confusion autour de l’identité de genre, ainsi que le débat sans fin sur l’avortement. Il cite un sondage Gallup de l’été précédent, indiquant une baisse de 10 % du nombre de personnes croyant en Dieu en à peine dix ans. Cette chute est principalement visible chez la génération Z (18-30 ans). Selon ses propres recherches, l’une des raisons évoquées par les jeunes pour leur scepticisme est l’impression que la science mine la foi. Il raconte notamment l’histoire d’une mère en deuil, qui a perdu son fils très croyant face à l’influence d’un scientifique athée célèbre, ce qui a nourri son hostilité envers la foi et creusé un fossé dans leur famille.
Science et foi : une lutte personnelle
Meyer partage une expérience marquante avec une jeune femme qui, lors d’un entretien qu’il a mené avec Eric, s’est mise à pleurer après avoir découvert des arguments scientifiques en faveur de l’existence de Dieu. Depuis ses années universitaires, cette jeune femme vivait un conflit intérieur, car ses professeurs lui avaient enseigné que la science démontrait l’inexistence de Dieu. Meyer insiste sur le fait que cette dissonance cognitive est courante aujourd’hui parmi les jeunes, qui sont soumis à un récit culturel puissant, porté notamment par des figures comme Richard Dawkins et Stephen Hawking. Ces voix avancent que la science, si elle est comprise correctement, remet en question la foi en Dieu, ce qui a profondément influencé le système de croyances des jeunes, nombreux à peiner à faire coexister foi et théories scientifiques telles que l’évolution darwinienne ou la prétendue origine naturelle de l’univers.
La réalité fondamentale et les visions du monde concurremment opposées
En abordant des questions philosophiques essentielles, Meyer explore la notion de « réalité première » — la base fondamentale de l’existence. Dans la vision judéo-chrétienne, cette réalité première est Dieu, tandis que dans de nombreuses universités et institutions culturelles de haut niveau, le matérialisme ou le naturalisme ont pris le dessus. Le matérialisme affirme que seul le monde physique existe, excluant toute intervention divine. Meyer explique comment cette conception matérialiste est désormais dominante dans des domaines tels que la justice, les médias ou l’éducation, influençant profondément la perception et les choix des individus, souvent avec des conséquences tragiques.
Les effets des idées sur la société
Meyer insiste sur l’impact considérable que peuvent avoir ces visions du monde. Il argue que lorsque les individus perdent leur foi ou adoptent des systèmes philosophiques comme le darwinisme ou le nihilisme, cela peut entraîner des comportements extrêmes : suicide chez les adolescents ou fusillades en masse. Nancy Piercy, autre intervenante, partage cette analyse en soulignant que des idées fondamentales concernant la réalité, comme la sacralité de la vie, peuvent avoir des effets considérables sur la société, en fonction qu’on adopte une vision théiste ou matérialiste. Meyer insiste sur l’importance de comprendre ces enjeux pour pouvoir aborder de manière éclairée les grands défis sociétaux.
Trois découvertes majeures remettant en question le matérialisme
Il conclut en évoquant trois découvertes révolutionnaires qui ont modifié la perception du matérialisme. D’abord, la confirmation que l’univers matériel a eu un début remet en cause l’idée d’un univers éternel. Ensuite, la précision de la « réglage fin » des constantes physiques fondamentales, qui permet l’émergence de la vie, suggère une intention plutôt qu’un hasard aveugle. Enfin, il met en lumière la complexité de l’ADN, son contenu informationnel, qui, selon lui, indique fortement l’intervention d’une intelligence derrière l’origine de la vie, plutôt qu’un processus naturel pur.
Une argumentation en faveur d’une intelligence créatrice
En récapitulant ces découvertes, Meyer affirme qu’elles convergent toutes vers l’existence d’une intelligence conçante. Le fait que l’univers ait eu un début, soit finement réglé pour permettre la vie, et contienne une complexité informationnelle dans l’ADN, conduit à penser qu’une cause intelligente offre la meilleure explication aussi bien pour l’origine du cosmos que pour celle de la vie. Ces éléments, selon lui, remettent en question la vision matérialiste et ouvrent la voie à une nouvelle argumentation en faveur de la foi en Dieu.