Israël a lancé une vague de frappes aériennes meurtrières sur Gaza malgré un cessez-le-feu, tuant plus d’une centaine de Palestiniens, dont des dizaines d’enfants.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, plus de 104 Palestiniens, dont 46 enfants et 20 femmes, ont été tués depuis mardi soir. Plus de 253 autres personnes ont été blessées dans ce que les autorités ont décrit comme des attaques incessantes contre des zones civiles.
Des sources médicales ont expliqué que les frappes israéliennes visaient des maisons, des tentes pour les familles déplacées, un hôpital et des abris à l’intérieur de la « ligne jaune », une zone de démarcation établie dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu divisant Gaza entre le territoire non occupé par Israël et le territoire occupé par Israël. Le ministère a ajouté que les hôpitaux ont été débordés alors que les blessés continuent d’arriver.
Le porte-parole de la Défense civile de Gaza, Mahmoud Basal, a déclaré sur Facebook que plus de 100 Palestiniens avaient été tués dans « d’horribles massacres israéliens » en 12 heures. Il a accusé la communauté internationale de silence et d’inaction alors qu’Israël poursuivait son offensive.
Selon l’agence de presse palestinienne Wafa, Israël a tué 31 habitants de Gaza dans le nord de Gaza, 42 dans les zones centrales et 18 dans le sud, et des dizaines de civils ont été blessés dans toute la bande.
Les attaques de l’armée israélienne comprenaient des frappes contre une école transformée en refuge, des maisons du quartier Al-Nasr de la ville de Gaza et du camp de réfugiés de Shati, ainsi qu’une mosquée dans le quartier de Sabra aux petites heures de mercredi matin.
Le personnel médical a récupéré les corps de civils, dont des enfants, sous les décombres de plusieurs quartiers, notamment Zeitoun, Tel al-Hawa et Deir al-Balah. Des témoins ont déclaré que des familles entières avaient été anéanties et que de nombreuses victimes restaient portées disparues sous des bâtiments effondrés.
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Violations du cessez-le-feu et réponse israélienne
Ces violences surviennent malgré un accord de cessez-le-feu négocié par le président américain Donald Trump, qui est entré en vigueur le 10 octobre. La première phase de l’accord impliquait l’échange d’otages israéliens contre près de 2 000 détenus palestiniens et devait ouvrir la voie à la reconstruction de Gaza et à un nouveau cadre de gouvernement sans le Hamas.
Cependant, les nouvelles attaques israéliennes ont clairement violé le fragile cessez-le-feu. Depuis le début de la prétendue trêve, au moins 211 Palestiniens ont été tués et près de 600 blessés dans les frappes israéliennes, selon les chiffres du ministère de la Santé de Gaza. Les autorités de Gaza ont averti que ce nombre pourrait augmenter à mesure que davantage de corps seraient retrouvés.
Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a critiqué le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour ne pas revenir à une « guerre à grande échelle ». Dans un article sur X, il a accusé Netanyahu de faiblesse, affirmant que le gouvernement « n’a pas le droit d’exister » s’il abandonne l’objectif de détruire le Hamas.
L’armée israélienne a déclaré que les dernières frappes étaient une réponse à la mort d’un soldat israélien à Rafah. Netanyahu s’était engagé plus tôt à lancer des représailles « puissantes », tandis que le président Trump a déclaré qu’Israël avait « riposté », mais a insisté sur le fait que le cessez-le-feu restait intact. Il a ajouté que le Hamas « doit se comporter ».
Le Hamas a catégoriquement nié ces accusations, arguant qu’Israël cherche à revenir à sa violence génocidaire à Gaza tout en restant attaché aux termes du cessez-le-feu.
Alors que Gaza est sous le choc du dernier bain de sang, les agences humanitaires préviennent que la population reste piégée dans des conditions qui se détériorent, avec des milliers de personnes toujours portées disparues et des infrastructures gravement endommagées.
Le cessez-le-feu, censé offrir un soulagement, risque désormais de s’effondrer complètement face à l’escalade de la violence d’Israël.
