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Israël : un régime génocidaire rebelle mène une guerre contre l’Iran

Des députés progressistes américains et des défenseurs des droits de l’homme ont récemment demandé que cesse le soutien militaire et diplomatique inconditionnel des États-Unis envers Israël, après que l’État hébreu a lancé une série d’attaques contre l’Iran dans la matinée de vendredi. Ces frappes auraient causé la mort de hauts responsables militaires et de civils, notamment des scientifiques nucléaires, des femmes et des enfants, marquant une escalade dramatique que les leaders iraniens ont promis de venger.

Une série de raids aériens ciblant l’Iran

Selon Al Jazeera, les forces israéliennes ont mené au moins cinq vagues de frappes aériennes visant non seulement les installations nucléaires iraniennes, mais aussi ses responsables militaires et ses capacités militaires. Par ailleurs, des médias israéliens et internationaux ont rapporté que des agents du Mossad, le service de renseignement extérieur d’Israël, auraient également mené des opérations d’assassinats et de sabotage en Iran.

Les accusations officielles d’Israël

L’armée israélienne (IDF) a affirmé que le commandant en chef du Corps des Gardiens de la Révolution islamique, le général de division Hossein Salami, ainsi que le chef d’état-major des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Bagheri, ont été assassinés, tout comme plusieurs scientifiques nucléaires iraniens. Ces attaques ont touché plusieurs villes, dont Téhéran, Natanz, Ispahan, Arak, Tabriz et Kermanshah. La télévision iranienne a diffusé des images de tours d’appartements bombardés, et rapporté la mort d’un nombre inconnu de civils, y compris des femmes et des enfants.

L’attaque contre Natanz, qui héberge la principale installation iranienne d’enrichissement nucléaire, a suscité des inquiétudes quant à une contamination radioactive potentielle. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié cette opération – baptisée « Opération Lion Croissant » – de « coups préventifs, » une expression qui renvoie à des pratiques de guerre controversées évoquant notamment les bombardements japonais lors de l’attaque de Pearl Harbor ou l’intervention de l’administration Bush en Iraq.

Les réactions officielles et diplomatiques

Le président israélien Isaac Herzog a déclaré que ces attaques visaient à « neutraliser une menace immédiate et existentielle pour notre peuple, » s’inscrivant dans la logique de l’Iran de déployer son programme nucléaire. Toutefois, plusieurs administrations américaines, y compris celle de Donald Trump, ont longtemps estimé que l’Iran ne cherchait pas à acquérir des armes nucléaires.

Durant son premier mandat, Trump a dénoncé unilatéralement l’accord international sur le nucléaire iranien, connu sous le nom de JCPOA. Récemment, Israël et l’Iran ont échangé de maigres attaques de représailles, notamment après l’assassinat de Hassan Nasrallah, leader du groupe Hezbollah au Liban, et d’Ismail Haniyeh, chef du Hamas.

Les menaces de représailles iraniennes

Les autorités irakiennes ont promis « des punitions sévères » en réponse à cette agression, tandis que des craintes subsistent que les États-Unis soient également ciblés, étant donné leur soutien indéfectible à Israël dans ce conflit considéré par la communauté internationale comme une guerre quasi genocidaire à Gaza. Bien que le secrétaire d’État américain Marco Rubio ait déclaré que les États-Unis n’étaient pas impliqués dans ces attaques, des responsables israéliens ont affirmé qu’il y avait une coordination étroite avec l’administration Trump.

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a condamné vigoureusement ces opérations, déclarant : « Dans les premières heures d’aujourd’hui, le régime sioniste a tendu sa main impur et sanglante pour commettre un crime dans notre pays bien-aimé, exposant ainsi sa nature vile plus que jamais en ciblant des zones résidentielles. » Il a ajouté : « Par ce crime, le régime sioniste s’est préparé un destin amer et douloureux, et il le devra inévitablement affronter. »

Une communauté internationale divisée

Alors que le monde se prépare à la réaction de l’Iran, des progressistes américains appellent à une solution diplomatique et à l’arrêt du soutien américain à Israël. La députée Rashida Tlaib (D-Mich.), a notamment souligné sur les réseaux sociaux que « l’attaque d’Israël contre l’Iran est une escalade dangereuse susceptible de déclencher une guerre dans la région. » Elle a également accusé Benjamin Netanyahu, qui est recherché par la Cour pénale internationale pour des accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité à Gaza, de vouloir tout faire pour conserver son pouvoir politique.

Tlaib a insisté : « Nous ne pouvons pas laisser Netanyahu entraîner notre pays dans une guerre avec l’Iran. Notre gouvernement doit cesser de financer et de soutenir ce régime criminel et génocidaire. » Par ailleurs, la députée Ilhan Omar (D-Minn.) a déclaré que la reprise des négociations sur un nouvel accord nucléaire avec l’Iran était sur le point de reprendre, mais que l’attaque lancée par Netanyahu compromettrait ces efforts : « Alors que les pourparlers étaient sur le point de reprendre, Netanyahu lance une frappe et déclare l’état d’urgence. Il provoque une guerre que les Américains ne souhaitent pas. »

Le groupe de paix américain CodePink, qui a organisé un rassemblement d’urgence devant la Maison Blanche, a quant à lui condamné fermement « l’attaque unilatérale et imprudente d’Israël contre l’Iran, qui risque d’allumer une guerre régionale catastrophique. » Son porte-parole a affirmé : « Cette escalade dangereuse menace des millions de vies à travers tout le Moyen-Orient. Les États-Unis ne doivent pas continuer à soutenir et à permettre cet acte illégal d’agression. »

Une critique globale et des appels à la retenue

Medea Benjamin, co-fondatrice de CodePink, a dénoncé : « C’est horrible que d’autres bombardements aient lieu, et Trump se présente comme un président de la paix ? Il savait que cela se produirait et n’a rien fait. Cela va complètement à l’encontre de la volonté du peuple américain. » Elle a ajouté : « Le monde entier souhaite la paix au Moyen-Orient, mais au lieu de cela, Israël pousse la région vers une Troisième Guerre mondiale. »

Par ailleurs, le Conseil des relations américano-iraniennes (NIAC) a rappelé que les négociations pour un nouvel accord nucléaire avec l’Iran devaient reprendre ce week-end, et que cette attaque constitue « une attaque contre la paix et la diplomatie. » Selon eux, « les responsables politiques israéliens considèrent que la diplomatie et une résolution pacifique avec l’Iran représentent les plus grandes menaces à leur stratégie. » Le NIAC a souligné que « c’est une guerre de choix, une attaque illégale et non provoquée » et a appelé le président Trump à intervenir pour empêcher toute escalation hors de contrôle, afin de préserver les opportunités diplomatiques existantes.

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