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Une militante tunisienne accuse Booking.com de promouvoir le tourisme « sur les terres palestiniennes occupées »

C’est un post qui a rapidement enflammé les réseaux sociaux.

Une militante tunisienne engagée pour les droits des Palestiniens accuse Booking.com de contribuer à la normalisation de la colonisation israélienne, en promouvant sur sa plateforme des hébergements situés « sur des terres palestiniennes occupées ».

Dans un message largement relayé sur Twitter et Instagram, elle dénonce :

« Pendant que des familles palestiniennes sont chassées de leurs maisons, des touristes réservent tranquillement sur Booking des logements construits sur ces mêmes terres. »

Depuis, le débat enfle.

Des hébergements proposés dans les colonies israéliennes

Le cœur de l’accusation repose sur un constat simple : Booking.com propose à la réservation des hôtels, appartements et chambres d’hôtes situés dans des colonies israéliennes en Cisjordanie, territoire reconnu comme occupé par le droit international.

Certaines annonces indiqueraient même comme localisation « Israël », sans mention du fait qu’il s’agit en réalité de colonies.

« En réservant sans le savoir, des milliers de touristes légitiment la colonisation », dénonce la militante. « Et Booking en tire profit. »

Une polémique ancienne, ravivée

Le sujet n’est pas nouveau.

Depuis plusieurs années, plusieurs ONG, dont Human Rights Watch et Amnesty International, ont déjà interpellé les grandes plateformes de réservation en ligne — Booking, mais aussi Airbnb ou Expedia — sur ce point.

En 2018, Airbnb avait brièvement retiré certaines annonces situées dans les colonies, avant de revenir partiellement sur cette décision sous la pression de recours juridiques en Israël.

Booking.com, de son côté, a indiqué vouloir plus de transparence sur les localisations, mais continue de proposer ces hébergements.

La militante tunisienne relance aujourd’hui le débat, dans un contexte particulièrement tendu après les derniers événements à Gaza.

Un appel au boycott

Dans son message, elle appelle les utilisateurs à boycotter Booking.com tant que la plateforme n’aura pas cessé de référencer ces hébergements controversés.

Certains utilisateurs postent des captures d’écran d’annulations de réservation en signe de protestation.

Booking.com se défend

Contactée par un média, l’entreprise a réagi en expliquant qu’elle suit les lois locales et internationales, et que son rôle est de « faciliter les voyages » sans « juger des litiges territoriaux ».

Une réponse qui ne convainc pas les militants pro-palestiniens, qui accusent la plateforme de fermer les yeux sur les violations du droit international.

Un débat qui ne faiblit pas

Le sujet du tourisme dans les territoires occupés reste explosif.

Et cette prise de parole d’une militante tunisienne lui redonne aujourd’hui un fort écho médiatique.

Sur les réseaux, de nombreux internautes rappellent que le boycott économique reste l’une des rares armes à disposition pour tenter de faire pression.

Une chose est sûre : cette affaire ne fait que commencer. Et les grandes plateformes de voyage pourraient bien se retrouver, une nouvelle fois, dans la ligne de mire.

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