Les affrontements qui ont débuté avec l’attaque d’Israël contre l’Iran laissent penser que le scénario tant redouté d’une guerre majeure au Moyen-Orient pourrait être en train de devenir réalité. Récemment, les États-Unis ont également rejoint le conflit. Le président américain Donald Trump a annoncé que des frappes aériennes avaient été menées contre trois installations nucléaires en Iran : Fordow, Natanz et Ispahan. Sur son compte Truth Social, il a déclaré : « Nous avons achevé notre attaque hautement réussie contre trois sites nucléaires en Iran », précisant que les appareils impliqués étaient sortis de l’espace aérien iranien.
La position adoptée par les États-Unis — en particulier sous l’administration Trump — montre que cette guerre pourrait dépasser le cadre régional pour avoir des répercussions globales. Bien que pour l’instant, les forces proxy de l’Iran, telles que le Hezbollah et les Houthis, restent silencieuses, une intervention américaine potentielle pourrait déclencher un appel à la jihad à l’échelle du monde chiite.
La menace pesant sur la sécurité énergétique, les routes commerciales mondiales et les corridors maritimes dans le Golfe pourrait avoir des effets non seulement sur les acteurs régionaux, mais aussi sur l’Europe et l’Extrême-Orient. Un blocus ou une attaque ciblant le corridor du Golfe entraînerait des conséquences directes à la fois pour le Moyen-Orient, l’Europe et l’Asie, étant donné qu’une des principales voies mondiales pour le commerce de l’énergie traverse cette région.
Face à ces développements, la guerre déclenchée par Israël pourrait avoir des impacts étendus, touchant la sécurité énergétique, le commerce, mais aussi alimentant des conflits sectaires et provoquant de nouvelles alignements diplomatiques à l’échelle mondiale. Pendant ce temps, la Turquie s’efforce de renforcer ses initiatives diplomatiques et ses capacités de défense nationales. Cependant, une escalade du conflit représente aussi un risque direct pour la Turquie.
Le docteur Hazar Vural, professeur à l’Université d’Istanbul Aydın, a partagé une analyse sur la situation.
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