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Problèmes et Défis de la Communauté Musulmane : Analyse et Solutions

L’ustade Nouman Ali Khan fait une réflexion sur la crise à Gaza et le sentiment de frustration collective ressenti par les musulmans ainsi que par des êtres humains dignes. Il reconnait la paralysie émotionnelle provoquée par la souffrance d’innombrables enfants innocents et le désir de trouver du réconfort ainsi que des paroles rassurantes de la part des leaders religieux.

Cependant, Khan insiste sur l’importance de garder son calme et de maîtriser ses émotions avant de s’exprimer. Il remet en question si le simple fait de donner un apaisement temporaire à travers des discours est réellement utile. Il encourage plutôt les musulmans à se recentrer sur leur propre impuissance et sur la nécessité d’une amélioration personnelle. Selon lui, la véritable source de frustration réside au sein même de la communauté musulmane et elle doit porter un regard critique sur les causes profondes de sa faiblesse et de son incapacité à répondre efficacement aux crises.

Nouman Ali Khan souligne la responsabilité collective et individuelle que doit assumer la Oumma (la communauté musulmane) pour faire face aux défis qui se présentent. Il recommande que cette communauté se concentre sur une réorientation interne pour se réformer, tout en renforçant l’unité extérieure. Il prend l’exemple des Hébreux dans le Coran pour illustrer les conséquences d’un négligence de la réforme intérieure et l’importance de l’unité pour faire face aux défis extérieurs. Il invite les auditeurs à réfléchir sur leur progrès spirituel personnel et sur la nécessité d’une action collective pour entraîner un mouvement de changement positif.

Il insiste également sur l’observance escrupuleuse des lois d’Allah, notamment en ce qui concerne la gestion financière et le comportement individuel. Il critique les communautés passées qui ont ignoré les lois divines et met en garde contre la répétition de leurs erreurs. Khan insiste sur le fait que la taqwa (la conscience de Dieu) doit imprégner tous les aspects de la vie, y compris les affaires financières. Il partage sa propre expérience, indiquant qu’il a souvent trouvé difficile de faire affaire avec des musulmans en raison de leur non-respect des règles financières. Il exhorte chacun à examiner sa vie personnelle, à respecter les préceptes divins en matière de finances, notamment en traitant équitablement les héritages et les obligations financières. Il considère que cette étape est fondamentale pour promouvoir le bien et interdire le mal, tant dans la vie individuelle que communautaire.

Khan met également en lumière l’importance de l’équilibre entre les aspects intérieurs et extérieurs de l’islam, en utilisant l’exemple du droit familial. Il explique que ces deux dimensions sont indissociables, et qu’on ne peut se concentrer uniquement sur l’un au détriment de l’autre. Il encourage les musulmans à privilégier leur unité en dépassant les désaccords, et à consacrer leur attention à l’étude approfondie du Coran. Il fait une analogie avec les supporters sportifs, montrant comment une passion partagée peut rassembler les gens. Selon lui, la Oumma devrait être unie par son amour pour le Coran, plutôt que par ses divergences. Il regrette que les divisions actuelles soient la preuve de la déconnexion des musulmans par rapport à leur lien avec le Livre sacré.

Il aborde aussi la nécessité d’un engagement intellectuel plus profond avec le Coran. Beaucoup de musulmans, malgré leur enracinement dans la foi, ne découvrent véritablement le sens du Coran qu’ultérieurement dans leur vie. Khan insiste sur le fait que le discours intellectuel musulman doit s’ancrer dans le message du Livre, afin de permettre un dialogue intelligent avec le reste du monde. Il souligne que le Coran est destiné à trois cibles principales : le grand public qui a besoin d’entendre des messages positifs, les « Faucons » qui cherchent à contrôler la masse par la propagande, et ceux qui doivent comprendre ces arguments afin d’y répondre. Il insiste sur l’importance pour un musulman de s’armer du savoir coranique pour pouvoir engager efficacement ces trois segments.

Enfin, Khan insiste sur la nécessité d’impliquer différentes couches de la société dans la diffusion de l’islam. Il identifie trois groupes : le public général, les intellectuels, et les extrémistes ou « Hawks ». Chacun d’eux nécessite une approche adaptée pour comprendre et accepter l’islam. Il souligne que cet instant historique est propice à ce dialogue, en particulier car de nombreux intellectuels mettent en question leur allégeance à l’Occident face aux actes odieux commis au nom de ses idées. Selon Khan, le changement commence d’abord par la transformation des pensées, et le Coran vise à toucher ces trois audiences. Il voit dans cette situation un appel au réveil pour la Oumma et pour chaque individu, afin de s’aligner sur l’agenda divin et réaliser que chacun possède le pouvoir d’opérer un changement avec un cœur et un esprit forts.

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