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Pourquoi le vert est-il devenu la couleur sacrée de l’Islam ? Révélations surprenantes

Pensiez-vous que le vert n’était qu’une couleur sympa sur votre pull préféré ou l’incontournable de la déco printanière ? Détrompez-vous ! Dans le monde musulman, le vert ne fait pas que pousser dans les champs : il porte une symbolique sacrée, historique et parfois… politique. Histoire d’un pigment devenu emblème spirituel.

Un vert très en vue : politique, drapeaux et leadership

Le vert a pris la tête d’affiche sous les projecteurs des campagnes électorales, et pas des moindres. Lors des élections iraniennes, Mir Hossain Mousavi, principal rival de Mahmoud Ahmadinejad, avait choisi le vert comme couleur porte-drapeau de son mouvement. Ajoutez à cela les drapeaux nationaux de l’Iran, de l’Arabie Saoudite, et même celui, plus militant, du mouvement palestinien Hamas : tous affichent fièrement leur amour du vert. Bref, partout où l’on regarde dans le monde musulman, il y a comme une nuance chlorophylle qui persiste sur les bannières.

Des origines prophétiques : la couleur préférée de Mahomet ?

S’il fallait donner une explication simple, la voici : le vert est censé être la couleur favorite de Mahomet. D’ailleurs, le Prophète de l’islam aurait eu, selon la tradition, à la fois un manteau et un turban verts. Et pour les amateurs de textes anciens, ses écrits ne sont pas avares de clins d’œil à cette couleur. Le Coran y met même les petits plats dans les grands : la description du paradis y promet à ses habitants de futurs « vêtements verts en soie fine ». Quand à la fin de sa vie, Mahomet aurait été couvert d’un tissu vert (« Hibra Burd » pour les puristes du lexique). C’est donc sans surprise que l’on repère du vert un peu partout :

  • Sur la reliure du Coran
  • Sur les dômes de nombreuses mosquées
  • Au cœur de certaines campagnes politiques

Une façon couleur menthe de dire que la tradition est bien vivace !

Reflets de la nature et symbolisme profond

Si le vert prend tant de place, c’est aussi pour ce qu’il représente : la nature et la vie, notamment dans cette région du globe où l’aridité règne en maître et où chaque oasis vaut de l’or. Mahomet lui-même évoquait ce lien en parlant d’al-Khidr, « le Vert », ce personnage populaire symbole d’immortalité. Petite anecdote pour briller en société : certains avancent que le personnage d’al-Khidr aurait inspiré le Chevalier Vert dans les récits arthuriens – le même qui, selon une des histoires, rendrait honneur à Mahomet. Incroyable mais vrai !

Côté spiritualité, un exégète a soutenu que le vert, en tant que couleur située au centre du spectre chromatique, compléterait à merveille la modération prônée par Mahomet. D’ailleurs, le Coran décrit la communauté musulmane comme « la nation du milieu ». Moralité : ni trop chaud, ni trop froid, ni trop flashy, ni trop terne. Le vert, un équilibre parfait – la preuve par la couleur !

De la bannière du califat aux codes sociaux les plus stricts

L’histoire de l’islam se teinte régulièrement de vert. Cette couleur fut le drapeau du califat fatimide, dernier des quatre califats arabes. Durant les croisades, les combattants musulmans s’habillaient en vert pour se reconnaître sur le champ de bataille (stratégie anti-flèche amie oblige !). Les croisés, bien avisés, bannissaient eux-mêmes le vert de leurs blasons, histoire d’éviter tout malentendu létal.

Il se murmure même que la bannière menée par Mahomet lors de la bataille de La Mecque aurait été verte, agrémentée d’un galon doré. Ce précieux drapeau, gardé aujourd’hui au palais de Topkapi à Istanbul, n’a cependant pas encore livré avec certitude sa vraie couleur. Mystère chromatique, suspense garanti.

Le vert a aussi joué un rôle social strict, notamment en Perse, où le port du turban vert était rigoureusement réservé aux descendants de Mahomet, les Sayyides. Gare à l’audacieux qui tenterait l’expérience sans la lignée requise : la punition assurée ! Plus tard, l’Empire Ottoman a clarifié les choses. Après les réformes du XIXe siècle, le drapeau profane fut teint en rouge, tandis que le drapeau religieux, lui, est resté fidèlement, et uniquement, vert. Dernier clin d’œil contemporain : le Hamas ne jure que par un vert clair éclatant pour sa bannière.

En somme, que ce soit sur les bancs du pouvoir, dans la ferveur religieuse ou les codes les plus subtils de la société, le vert s’affiche en roi chez les musulmans. Sa place ne doit rien au hasard : à la croisée du spirituel, de l’histoire et de la nature, il rappelle qu’au-delà d’une simple touche de couleur, chaque symbolique possède sa propre histoire… parfois plus vibrante qu’un champ au printemps !

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Avatar de Abdelhafid Akhmim