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Pourquoi la science moderne pose-t-elle problème aux musulmans ?

En étant placé au cœur de la création en tant que khalife sur terre par son Créateur, le Tout-Puissant Allah, il est naturel que la quête fondamentale de l’être humain soit sa soif de connaître à la fois son Créateur et sa création, ainsi que ses relations avec eux.

L’homme a été créé pour connaître ; il ne serait pas excessif de dire que les autres aspects de sa vie en dépendent et sont déterminés par la connaissance. Respectant la dynamique de la vie en général, et le destin de l’homme en particulier — qui, après tout, ont été conçus et créés par Allah — ce dernier a répondu à cette soif avec des conditions favorables.

Il a doté l’homme des sens et de la raison, en lui apportant un guidage encore plus clair grâce à sa connaissance révélée, transmise à travers de nombreux prophètes, du premier Adam jusqu’au dernier, le sceau des prophètes, Muhammad ﷺ.

La relation symbiotique entre savoir et vérité

De cette manière, en intégrant et en établissant un équilibre harmonieux entre les sources de connaissance, l’homme s’est placé pour recevoir et appliquer la vérité révélée par son Créateur sans effort. Cela s’explique parce que la connaissance et la vérité sont comme deux facettes d’une même pièce, inséparables.

Toutes deux proviennent d’Allah, la connaissance étant à la fois la vérité démonstrative et communiquée, et la vérité représentant le but ultime et le sanctuaire ultime de la connaissance.

L’épistémologie islamique : une approche équilibrée

La relation complémentaire entre les sens, la raison et la révélation constitue l’essence de l’épistémologie islamique. Cette vitalité et cette ouverture d’esprit font de la personne véritablement spirituelle et érudite, qui est un réceptacle de connaissance et de vérité, une manifestation de la volonté divine et un modèle existentiel.

Le Qur’ān nous indique qu’Adam, le premier homme et prophète, a été enseigné les noms de toutes choses (al-Baqarah 31), afin de l’aider à vivre selon sa compréhension de la vérité et relever les défis de sa mission. Selon le message coranique, l’égarement et l’erreur proviennent principalement du manque de connaissance, et l’ignorance découle en grande partie du fait que l’humanité a tourné le dos aux appels éclairants de la vérité.

En effet, ni les sens ni la raison, qu’ils soient seuls ou combinés, ne suffisent pour guider et éclairer pleinement l’humanité en l’absence de révélation. La révélation a un rôle absolu et prescriptif ; sans elle, sens et raison deviennent non seulement altérés, mais aussi déliés, leur permettant à la fois d’inspirer, de guider, de déstabiliser, d’éclairer ou d’égarer.

L’importance de l’intégration des sources de savoir

Cependant, pour offrir une perspective équitable — en insistant sur l’importance de l’ensemble de la hiérarchie des sources de connaissance et leur relation harmonieuse — même la révélation, sans la contribution des sens (empirisme) et de la raison (rationalisme), tout en restant parfaite, restera imparfaite dans son application.

Une grande partie de son potentiel vrai restera inexploité, ce qui ferait manquer à l’humanité ses avantages intrinsèques sans fin et entraverait l’évolution de sa civilisation, laissant un grand nombre de questions sans réponse.

Par exemple, lors d’un débat avec son père mécréant, qui incarnait un paradigme civilisationnel défaillant, le prophète Ibrahim lui dit qu’il a reçu une connaissance que son père n’avait pas. La meilleure démarche pour son père était donc de suivre Ibrahim, seul capable de le guider, ainsi que la société toute entière, sur le chemin juste (Maryam 43).

De même, les chrétiens ont été accusés du plus grave péché en attribuant un fils à Allah — une erreur qu’ils ont faite parce qu’eux-mêmes et leurs ancêtres manquaient de compréhension (connaissance) à ce sujet (al-Kahf 5). Ils n’ont pas su « lire » et comprendre que le prophète ‘Isa (Jésus) et sa mère Marie sont un signe d’Allah et qu’ils devaient vivre en conséquence (al-Mu’minun 50).

Il n’est pas surprenant que les stratagèmes de Satan contre l’humanité, en tant qu’ennemi juré, soient résumés dans des ordres à commettre le mal, des actes honteux, et à parler d’Allah sans connaissance (al-Baqarah 169).

De la connaissance et de la vérité à la fausseté et à l’ignorance

Mais, tout au long de l’histoire, en déformant la révélation d’Allah et la connaissance qu’elle contient, l’humanité s’est coupée de sa connexion avec le ciel. Cet éloignement a limité son existence, ses perspectives et ses espoirs à la petitesse de ses propres capacités et à la rigidité de ses contextes de vie.

Qu’il en soit la cause ou l’effet, la fausseté et l’ignorance ont peu à peu infiltré le récit existentiel de l’humanité, dominent ses efforts sous prétexte de culture et de progrès civilisateur.

Les prophètes ont été désespérés de stopper cette déchéance, de renverser la tendance, et de ramener l’humanité à son état originel, mêlant vérité et connaissance. Les appels de Noé (Nuh) à son peuple rebelle illustrent bien cette dynamique.

Alors que leur civilisation était plongée dans le polythéisme et l’ignorance concernant tous les aspects de la vie — matériels et immatériels — Nuh transmis des pensées raffinées et des vérités avancées, dont la grandeur devenait encore plus visible face aux croyances insensées et irrationnelles de son peuple.

Il leur disait, par exemple, que le seul chemin vers la prospérité et le salut dans ce monde et l’au-delà était la voie d’Allah, s’ils savaient (Nuh 4).

Il leur recommandait de demander pardon à leur Seigneur, qui est toujours pardonneur, en promettant qu’Il enverrait de pluies abondantes, augmenterait leur richesse et leur progéniture, et leur ferait voir jardins et rivières (Nuh 10-12).

Il leur rappelait que leur Créateur les a créés en diverses étapes (Nuh 14) et que Allah a créé sept cieux superposés, rendant la lune un reflet lumineux et le soleil une lampe ardente (Nuh 15-16).

Il expliquait aussi qu’Allah les a fait croître de la terre de manière progressive et qu’Il leur redonnera vie en la reprenant (Nuh 17-18). Enfin, il soulignait que la terre est vaste et que Allah y a tracé de larges routes pour leur permettre de voyager (Nuh 19-20).

Malgré cela, en raison de leur infidélité et de leur ignorance, le peuple de Nuh a désobéi et rejeté son messager. Il a préféré suivre quelqu’un d’autre qui semblait fortuné et nombreux, ce qui l’a conduit à se perdre lui-même et les autres (Nuh 21).

Une lecture attentive de l’histoire montre que sa trajectoire a constamment été une lutte entre vérité et fausseté, connaissance et ignorance.

Le domaine de la fausseté et de l’ignorance a souvent dominé, puisque la majorité des gens ont tendance à désobéir et à rejeter leurs prophètes, optant pour des alternatives factices telles que l’idolâtrie, l’adoration de la matière (matérialisme), et le culte du moi basé sur l’égoïsme, la cupidité, la mégalomanie et l’appétit de pouvoir.

L’apport de la philosophie grecque

Durant la période classique, dite d’or, de la civilisation grecque, l’esprit humain, de plus en plus insatiable, s’est lassé des religions fausses et des systèmes de connaissance également fallacieux. Se méfiant des paradigmes figés de la civilisation antique, les grands penseurs grecs ont choisi d’approcher la religion et la connaissance sous un nouveau regard : la philosophie, qui implique un examen rationnel, abstrait et méthodique de la réalité, de l’existence humaine, ainsi que des expériences qui y sont liées.

C’est pourquoi, deux des cinq branches principales de la philosophie sont la métaphysique (l’étude des causes premières et de la nature de l’être) et l’épistémologie (la théorie de la connaissance, sa nature, ses origines et ses limites).

La connaissance restait liée à la vérité normative, qui servait à la découvrir, indépendamment de sa nature ou de son lieu, avant de la célébrer. La connaissance n’était pas une fin en soi, limitée à une vision étriquée, mais un moyen de découvrir la vérité.

Pour Socrate, par exemple, connaître équivaut à la vertu : connaître le bien, c’est faire le bien. La connaissance était déjà en l’âme, rendant l’apprentissage une forme de reminiscence.

Platon définissait quant à lui la connaissance comme une croyance vraie justifiée : la connaissance vraie doit concerner des réalités éternelles et invariantes, et non le monde changeant des apparences. Il croyait aussi en une connaissance innée, où l’âme connaît la vérité avant la naissance.

Aristote, lui, considérait la connaissance comme une combinaison d’expérience et de raison, insistant sur l’observation empirique et la logique. Pour lui, le vrai savoir consiste à comprendre les causes et l’essence des choses, en bâtissant une connaissance sur la base de causes premières et d’essences fondamentales.

Bien que ces philosophes grecs aient rencontré des difficultés avec l’épistémologie et la métaphysique—au regard islamique, ils ont échoué—ils ont néanmoins eu le mérite de leur démarche sincère et de leur capacité à illustrer, par la philosophie, le lien entre vérité et connaissance.

Ce travail et cette énergie, associés à des réalisations qualifiées, ont inspiré beaucoup de penseurs musulmans à s’engager en dialogue avec la philosophie grecque. Certains se sont limités à ses apports véritables, d’autres ont dépassé les limites de ce qui est islamiquement acceptable, ce qui a contribué, par la suite, à une antipathie en direction de la philosophie grecque et de la philosophie en général.

Un autre apport notable des Grecs a été leur insistance sur la connaissance plutôt que sur la vérité. Cela se comprenait, car la connaissance précède souvent la vérité, étant immédiate, perceptible dans l’esprit et dans le monde réel.

Inversement, la vérité étant plus conceptuelle et abstraite, elle se tient à distance de la capacité mentale immédiate et des autres qualités humaines. La connaissance est considérée comme un moyen ou un chemin qui mène inévitablement à la vérité, une étape préalable à sa découverte.

Ce dernier aspect a été particulièrement adopté par Cicéron, philosophe romain influencé par la philosophie grecque. Il a traduit le mot grec « episteme » par le terme latin « scientia ». Pour lui, « scientia » représentait une connaissance systématique et vraie qui mène à des objectifs précis et nobles. Cicéron fut le premier à utiliser le mot « scientia » pour désigner la connaissance, ouvrant la voie au développement du concept moderne de « science ».

Avant de désigner la science au sens contemporain, le terme « scientia » était utilisé par plusieurs penseurs médiévaux, comme Thomas d’Aquin, qui y assignait une connaissance rationnelle structurée, qu’elle concerne la nature ou le divin. Il croyait que foi et raison se complétaient, pouvant toutes deux produire une « scientia », même si les sources diffèrent.

L’islam et la science

Après l’avènement de l’islam en tant que vérité unique et de la révélation qui confirme les prophètes précédents, il n’a pas eu de difficulté à intégrer les notions existantes de connaissance, appelée « scientia », à condition de les adapter à l’Islam. Cela était possible parce que la conception islamique de la connaissance est universelle et englobe la « scientia » dans sa globalité.

L’un des objectifs principaux de l’islam est de raviver la véritable essence de la vérité et de la connaissance, tout en renforçant le lien solide entre elles. Ce lien a toujours existé depuis le début de l’humanité, mais il a été souvent obscurci par des idées déformées de la vérité et des conceptions erronées de la connaissance.

L’unité indissoluble de l’islam et de tout ce qui lui est associé — que ce soit la vraie religion, la croyance ou la connaissance — repose sur le concept de tawhid : l’Unicité d’Allah, face à de nombreuses formes de polythéisme et d’idolâtrie, y compris l’adoration de soi et le matérialisme.

Le message de l’islam et sa mission révolutionnaire pour bâtir la civilisation ont commencé avec le divin commandement « iqra’ » (“Lis”). La religion islamique, la religion du savoir, considère la quête de la connaissance comme un devoir individuel.

Il va sans dire que cette mission spirituelle et civilisationnelle de l’islam n’a pas été seulement innovante, mais aussi réparatrice. Certains désignent cette vision du savoir islamique comme une « épistémologie tawhidique ».

Dans l’islam, la connaissance englobe tous les aspects de la vie : physique et métaphysique. Les sciences sont des disciplines systémiques qui découvrent, construisent et organisent la connaissance dans leurs domaines spécifiques. La séparation entre elles n’est qu’un outil pratique pour une plus grande efficacité, et non une division philosophique mettant en conflit la réalité.

De plus, les sciences religieuses, qui concernent le salut, sont considérées comme plus essentielles que celles liées aux affaires mondaines, qui ne produisent qu’un bénéfice temporaire pour certains groupes.

Des figures majeures de la pensée islamique classique, comme Al-Ghazali, Ibn Sina, Al-Farabi et Ibn Khaldun, ont toujours souligné cette unité organique de l’épistémologie islamique et de ses sciences. La priorité est mise sur les sciences religieuses, essentielles pour le salut.

Par conséquent, il est obligatoire pour chaque musulman d’apprendre les bases de ces sciences. Elles constituent une fondation permettant à chacun d’étudier des sciences moins essentielles pour gagner sa vie ou servir la société.

Les autres sciences — que l’on qualifie parfois de sciences rationnelles, mondaines ou pratiques — restent, elles aussi, dans l’esprit islamique, car elles portent la marque de l’intention, des objectifs et de l’application islamique. Comme l’a résumé Al-Ghazali, une connaissance véritable doit mener à l’action et à la conscience de Dieu, et selon Al-Farabi, le but ultime du savoir est d’orienter l’âme vers la perfection intellectuelle et morale.

Il est clair que cette union entre la vérité islamique universelle et la connaissance a été le cœur de la civilisation islamique, qui, même si elle a connu de nombreuses phases de déclin — ce qui est naturel — n’a jamais disparu. Elle a inscrit dans l’histoire humaine ses chapitres les plus vastes et les plus brillants, continuant d’inspirer et de stimuler à divers degrés.

La science dans l’époque moderne, sous l’égide de la vision occidentale

Après la montée du christianisme — une distorsion de la vérité révélée à ‘Isa (Jésus) — cette religion and la pensée chrétienne ont dominé la société occidentale pendant près d’un millénaire.

Ce classicisme, souvent qualifié d’obscurité ou de « Dark Ages », a contribué à une méfiance envers la science et la connaissance, dont le début légitime s’estompa peu à peu, laissant place à peu de traces.

Cependant, à mesure que l’emprise de l’Église se relâcha, de nouveaux penseurs, portés par des idées de liberté et de créativité, émergèrent en Occident. La Renaissance (Réveil) et l’Âge des Lumières, appelés aussi l’époque de la raison, se sont alors succédé.

Le but, comme leur nom l’indique, était de dépasser l’impact négatif des âges sombres et de renouer avec les héritages gréco-romains, en valorisant la raison plutôt que la religion ou la foi aveugle.

Le legs de cette période concernant la vérité et la connaissance n’était pas florissant. Il apporta peu de progrès durables, et lorsqu’une opportunité se présenta après cette période d’obscurité, elle ne fut pas gaspillée.

La recherche de nouvelles vérités, fondée sur un nouvel esprit scientifique, devint alors centrale. L’empirisme, qui considère que toute connaissance provient de l’expérience sensible, est devenu la principale doctrine, façonnant la science moderne occidentale à partir du XVIIe siècle.

Mais, ce qui pose problème avec l’empirisme, c’est qu’il est souvent opposé à la religion et supprime la dimension spirituelle de l’existence, la rendant alors inaccessible. Selon cette vision, Dieu, l’âme, les anges, les djinns ou l’au-delà ne peuvent être observés par les sens, et sont donc considérés comme inconnus, insignifiants ou inexistants.

De plus, la révélation, l’intuition ou l’expérience intérieure, indispensables pour la connaissance spirituelle, ne sont pas reconnues comme valides par cette approche. Les concepts moraux ou métaphysiques, tels que la divine finalité, la réalité sacrée ou le destin, sont vus comme subjectifs et inutiles dans cette optique.

Le positivisme, qui privilégie les données observables et testables, insiste aussi sur l’expérience sensorielle comme seule source légitime de connaissance, rejetant toute affirmation métaphysique non vérifiable.

Ainsi, tous les positivistes sont empiriques, mais tous les empiristes ne sont pas positivistes. Ce mariage entre empirisme et positivisme a permis à la rationalité de devenir un second pilier majeur de la science occidentale, tout en étant également très critique à l’égard de la religion et de la spiritualité, les considérant comme des illusions ou des éléments subjectifs.

Le rationalisme, qui valorise la raison comme seul fondement de la connaissance, occupe aussi une position très rejetante de la religion, proposant une vision où la vérité doit être rationnellement démontrée, souvent en contestant des dogmes et croyances traditionnels.

Les limites et erreurs de la science

Quelle que soit la branche—empirisme, positivisme ou rationalisme—ces approches restent limitées à l’expérience humaine et au monde naturel. Elles ne peuvent pas accéder à une réalité supérieure, plus universelle, permettant une perspective plus globale sur la vie et le potentiel humain.

Réduire l’existence à la matière, vue individuellement, mène souvent à des résultats triviaux. L’humain doit être maître de la science, et non l’inverse. Le futur de la science doit viser l’illumination et l’émancipation de l’humanité, et non la confusion ou la perte.

Certes, la science produit certains résultats valides, mais elle ne doit pas en rester là. La connaissance humaine doit s’élever pour dépasser ses limites. Les moyens et méthodes proposés par la science sont insuffisants pour faire progresser l’humanité vers la pleine réalisation de soi. Elle ne peut saisir l’étendue et la véritable nature de la vie, qui dépassent nos sens et nos raisonnements.

En négligeant cette réalité, la science devient une entrave plutôt qu’un levier, un désincentif plutôt qu’un stimulant.

Elle doit être réorientée pour servir l’humanité pleinement. La véritable quête de vérité vient de Celui qui la révèle d’en haut, et non d’un simple processus basé sur la matière et l’expérimentation.

Le conflit entre islam et science moderne occidentale

La vérité métaphysique ne s’accorde pas avec la science, qui repose sur la physique et considère la certitude spirituelle comme une chimère inaccessible. La science et la foi tendent à s’éloigner ; plus la science progresse, plus la religion — surtout dans sa forme récente — trouve peu de place.

Leurs origines, caractéristiques, portées et objectifs sont peu compatibles, laissant rarement un terrain commun. La science moderne exhorte souvent à dépasser ses propres limites, et dans cette quête effrénée de vérité et de salut humain, elle tend à poursuivre des objectifs futiles, avec peu de stratégie, parfois en dépassant les limites de la morale.

En cherchant à tout prix des résultats, elle bascule dans l’excès, commettant des blasphémies contre la nature et la rationalité pour masquer ses déficiences, ce qui peut mettre en danger la foi islamique.

Il est donc délicat pour les musulmans d’aborder la science occidentale sans réserve : la rejeter complètement est impossible, car elle offre des bénéfices importants pour l’humanité.

Mais la suivre aveuglément, dans la logique du scientisme moderne, peut mettre en péril leur foi islamique. Il est crucial que les musulmans sachent analyser, distinguer, et déjouer les discours fallacieux de la science occidentale et de ses promoteurs.

Il faut donc que tous les musulmans abordent la science avec discernement, en valorisant ses aspects bénéfiques tout en rejetant ses excès et ses dérives. Les aspects négatifs doivent être remplacés par des alternatives compatibles avec la vision islamique.

Certains évoquent l’idée d’islamiser la connaissance, d’autres prônent une intégration harmonieuse. Quoi qu’il en soit, il est évident que la science dans le monde musulman doit être repensée, réorientée et réajustée afin qu’elle serve la vérité islamique et l’intérêt de la société, devenant ainsi un atout majeur.

Elle doit, nourrie par la foi, permettre aux individus de poursuivre à la fois leur épanouissement terrestre et leur exaltation spirituelle.

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Avatar de Abdelhafid Akhmim