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Polémique : un symbole sacré découvert sur du papier toilette, la réaction choque

Un rouleau, un motif et un tsunami de réactions : il n’en fallait pas plus pour que la France – et même le Royaume-Uni – découvre une nouvelle polémique « à la française », cette fois déroulée autour de… papier toilette. Attention, sujet sensible (et triple épaisseur) !

La découverte qui fait tache

Tout commence un mardi 22 janvier : une jeune femme se filme à l’intérieur du magasin Marks & Spencer de La Défense. Derrière elle, des étals de papier toilette – apparemment inoffensifs – trois plis, enrichis à l’aloe vera. Mais coup de théâtre, la vidéo postée sur Twitter jette le trouble : « J’ai vérifié de mes propres yeux que ce papier toilette contenait bien le nom d’Allah, le nom de Dieu » affirme-t-elle, devant son smartphone. La viralité ne se fait pas attendre : partages, commentaires indécents ou inquiets, la séquence fait le tour des réseaux sociaux plus vite qu’un rouleau dans un hôpital bondé.

L’enseigne, contactée, aurait assuré être « outrée », promettant d’examiner la situation en urgence, reconnaissant au passage avoir reçu « pas mal d’appels » d’autres clients choqués. Mais pour la jeune militante, pas question d’en rester là : elle appelle « tout le monde » à visiter tous les Marks & Spencer de France (et même d’ailleurs !), exigeant le retrait de ces produits « immondes » – et, au passage, conseiller à ses abonnés de porter plainte directement auprès du siège. Une levée de papier… pardon, de boucliers, est lancée.

La riposte : Marks & Spencer passe au retrait (de produits)

Face au déferlement, Marks & Spencer réagit vite, avec un communiqué partagé massivement : « Chers clients, à la suite des récentes remarques sur nos rouleaux de papier toilette à l’aloe vera, nous avons définitivement retiré ces produits de la vente », indique le géant britannique. Mais la chaîne ne s’arrête pas là, prenant soin de défendre sa version des faits : « le motif présent sur le papier représente une plante d’aloe vera. La nature et le procédé de gaufrage du papier rendent le motif moins précis que sur le moule. Toute ressemblance avec un autre symbole, quel qu’il soit, est totalement fortuite. »

L’enseigne insiste : « Nous avons vérifié et confirmé cela avec nos fournisseurs. » Petite parenthèse, le motif est le même depuis plus de cinq ans… De quoi alimenter la perplexité – et la lassitude ? – de certains internautes.

Réactions en chaîne : indignations, sarcasmes, et débats brûlants

En France, le retrait a eu l’effet d’un embrasement sur la toile. Entre appels au boycott et critiques venant des deux extrêmes du spectre politique, les réactions fusent. Des sites d’extrême droite fulminent, accusant la marque de « se soumettre aux délires d’extrémistes musulmans ». D’autres, tout aussi véhéments, voient là une nouvelle victoire de « la peur » face à des revendications jugées irrationnelles : « C’est absolument surréaliste cette histoire. On va jusqu’à céder aux demandes de fanatiques même quand ils se trompent », s’inquiète un internaute, se désolant d’un « retour au moyen âge ».

Le philosophe Raphaël Enthoven, de son côté, s’offre une envolée aussi piquante que la polémique elle-même : « Fake news : le nom d’Allah n’est pas écrit sur du papier toilette. Dommage. Dans un pays libre (où donc, le blasphème est légal), on devrait pouvoir se torcher avec l’idole de son choix. Dieu n’existe pas. Ni sur PQ, ni ailleurs. Mais c’est une autre histoire. » De quoi décoiffer même le rouleau le plus stoïque.

  • Appels au boycott de l’enseigne
  • Accusations de censure et de soumission aux pressions religieuses
  • Rappels à la liberté de croyance – ou de non-croyance

L’écho international (et la différence anglaise)

L’affaire ne s’arrête pas aux frontières. Outre-Manche, la polémique a elle aussi pointé le bout de son rouleau : une vidéo publiée le 18 janvier sur la chaîne YouTube « Your Halal Guy » montrait déjà le même motif suspect sur du papier hygiénique, selon son auteur rappelant également le nom « Allah » en arabe. Mais là-bas, Marks & Spencer n’a – du moins pour l’instant – pas jugé nécessaire de retirer quoi que ce soit de la vente. Question de distance ou de flegme britannique ?

Au final, tout ce bruit et cette mousse (d’aloe vera) laissent un parfum amer :

  • D’un côté, la méfiance exacerbée face à des symboles perçus ou imaginés
  • De l’autre, la crainte de l’offense – et donc le réflexe du retrait immédiat

Conclusion : quand l’hypermédiatisation remet toute la société en émoi pour une feuille… de papier. À méditer : ne serait-il pas temps de mieux regarder ce qui se trouve vraiment sur nos rouleaux avant d’appuyer sur le bouton « partager » ?

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