Les frappes aériennes israéliennes à Gaza ont repris aujourd’hui à Rafah, marquant une forte escalade moins de deux semaines après le début d’un accord de cessez-le-feu fragile.
Les forces d’occupation israéliennes ont accusé le Hamas d’avoir attaqué ses soldats, tandis que le groupe palestinien a nié toute implication, insistant sur le fait qu’il restait attaché à la trêve.
Des sources médicales ont indiqué que cinq Palestiniens avaient été tués lors d’une attaque israélienne dans le centre de Gaza, et deux autres tués et de nombreux blessés dans le nord de Gaza plus tôt. Le bureau des médias du gouvernement de Gaza a rapporté qu’Israël avait commis « des violations flagrantes et claires de la décision de cessez-le-feu et des règles du droit international humanitaire », tuant 38 personnes et en blessant 143 depuis l’entrée en vigueur de la trêve.
Le ministère de la Santé de Gaza a déclaré que la guerre israélienne a tué au moins 68 159 personnes et en a blessé 170 203 depuis octobre 2023.
Les responsables palestiniens ont déclaré que les forces israéliennes avaient commis au moins 47 violations depuis le début du cessez-le-feu début octobre. Le poste frontière de Rafah entre Gaza et l’Égypte reste fermé par les forces d’occupation israéliennes « jusqu’à nouvel ordre », bloquant encore davantage l’aide humanitaire cruciale.
Réclamations israéliennes
L’armée israélienne a confirmé avoir mené ces frappes, affirmant que les combattants palestiniens avaient tiré des missiles antichar et des armes à feu sur les soldats israéliens. L’armée d’occupation a affirmé qu’elle ciblait les structures militaires du Hamas et démantelait les puits des tunnels de Rafah.
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Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que l’action militaire avait été ordonnée après consultations avec de hauts responsables de la défense. Son bureau a déclaré qu’il avait ordonné à l’armée d’agir avec la force contre ce qui était qualifié de « cibles terroristes ».

La pression s’est accrue au sein de l’establishment politique israélien pour reprendre la guerre. Le chef de l’opposition Benny Gantz a déclaré que toutes les options devaient rester sur la table, « y compris un retour aux manœuvres militaires ». L’ancien Premier ministre Naftali Bennett a affirmé que le Hamas avait repris le contrôle de Gaza, insistant sur le fait que le groupe « doit être détruit ».
Le ministre d’extrême droite à la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, est allé plus loin, appelant Netanyahu à « reprendre les combats dans la bande de Gaza avec une force maximale ».
Le Hamas nie les accusations
Le Hamas a rejeté les affirmations israéliennes, affirmant qu’il n’était au courant d’aucun combat à Rafah et niait avoir pris pour cible des soldats israéliens. Sa branche armée, les Brigades Qassam, a déclaré : « Nous n’avons connaissance d’aucun incident ou affrontement ayant lieu dans la région de Rafah, car ce sont des zones rouges sous le contrôle de l’occupation, et les contacts avec nos groupes restants ont été coupés depuis la reprise de la guerre en mars de cette année. »
Le porte-parole du Hamas, Izzat al-Rishq, a accusé Israël de « fabriquer de fragiles prétextes pour justifier ses crimes » et a réaffirmé le plein engagement du groupe en faveur du cessez-le-feu dans tous les aspects de la bande de Gaza.

Le groupe a également condamné le soutien de Washington aux discours israéliens. Il a rejeté les allégations américaines selon lesquelles le Hamas prévoyait une violation imminente du cessez-le-feu et a déclaré qu’elles « s’alignent pleinement sur la propagande trompeuse israélienne et fournissent une couverture à la poursuite des crimes de l’occupation et de l’agression organisée ».
Le Hamas a ajouté que ses forces « remplissent leur devoir national en poursuivant ces gangs et en les tenant responsables selon des mécanismes juridiques clairs, pour protéger les citoyens et préserver la propriété publique et privée ».
Rawhi Fattouh, président du Conseil national palestinien, a exhorté la communauté internationale à déployer des forces internationales à Gaza pour protéger les Palestiniens et garantir la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu.
Contexte et crise persistante
L’accord actuel de cessez-le-feu et d’échange d’otages a été négocié par les États-Unis, sur la base d’un plan présenté par le président Donald Trump. La première phase comprenait l’échange d’otages et de prisonniers et décrit les étapes vers la reconstruction de Gaza et la création d’un nouveau mécanisme de gouvernement sans Hamas.
Malgré cela, les forces d’occupation israéliennes ont poursuivi leurs raids dans la bande de Gaza. Au moins 51 Palestiniens ont été tués et 150 blessés depuis le début du cessez-le-feu.
La fermeture du terminal de Rafah continue d’empêcher l’aide essentielle d’entrer à Gaza, aggravant ainsi la crise humanitaire.
La reprise des frappes aériennes israéliennes a ravivé les craintes d’un retour à grande échelle du génocide, atténuant encore davantage les espoirs de stabilité dans l’enclave dévastée.






