Le navire Madleen : une initiative internationale en faveur de Gaza
Le Madleen est un navire lancé le 1er juin 2025 depuis la Sicile, en Italie, par des activistes du monde entier, dans le but d’apporter une aide humanitaire à Gaza. Il faisait partie de la Coalition de la Flottille de la Liberté, un groupe engagé à briser le blocus naval imposé par Israël dans cette région.
Ce navire transportait une petite quantité d’aides symboliques, notamment du lait pour bébé, de la farine, du riz, des couches, des kits médicaux, et des membres prothétiques. À bord se trouvaient 12 personnes venant de différents pays, parmi lesquelles la célèbre activiste Greta Thunberg et la députée européenne Rima Hassan.

Une mission chargée de symbolisme et de message politique
Ce voyage ne se résumait pas simplement à l’aide matérielle : il portait également un message politique et humanitaire. Le navire a été nommé en hommage à Madleen Culab, la première femme pêcheuse de Gaza, afin de symboliser la force et la résilience face à l’oppression.
Les activateurs espéraient que cette expédition sensibiliserait la communauté internationale à la souffrance à Gaza et exigerait la fin du blocus. Pour eux, le coût de l’inaction et du silence dépassait le risque de naviguer dans des eaux contestées.
Le cap franchi et la réaction de l’armé israélienne
Malheureusement, le 9 juin, seulement quelques jours après le départ, la marine israélienne a intercepté le Madleen dans des eaux internationales, à plus de 180 kilomètres de Gaza. Le navire a été remorqué jusqu’à Ashdod, et tous les passagers ont été détenus.
D’après des rapports, l’armée israélienne aurait utilisé des drones, coupé les communications, et éventuellement utilisé des irritants lors de la saisie. Quatre personnes, dont Greta Thunberg, ont déjà été expulsées. Les huit autres restent en détention, avec la possibilité d’être déportées ou interdites de voyage.
Une réaction mondiale et le débat juridique
Ce geste a suscité une vive condamnation à l’échelle internationale. Des organisations de défense des droits humains et des experts de l’ONU ont affirmé que le fait de saisir un navire d’aide pacifique en haute mer constitue une violation du droit international. Selon eux, les missions humanitaires doivent être protégées. Israël, de son côté, a justifié ses actions en affirmant que le blocus était essentiel pour sa sécurité, et que le navire représentait une menace politique.
Symbolisme, légalité et appel à la conscience mondiale
Beaucoup se demandent désormais pourquoi cette aide était surtout symbolique et si la mission était légale. La réponse repose sur le fait que l’objectif n’était pas simplement de livrer des biens, mais de forcer la communauté internationale à prendre conscience de la crise à Gaza.
Le débat juridique continue, mais de nombreux experts soutiennent que le droit international reconnaît le droit des activistes à naviguer avec de l’aide humanitaire. Même si le Madleen n’a pas atteint Gaza, la mission a réussi à faire pression sur les gouvernements et à sensibiliser le public.