Il fut un temps où, sur scène, elle faisait vibrer des milliers de fans. Aujourd’hui, Diam’s, ou plutôt Mélanie, se confie à cœur ouvert sur les épreuves qui ont bouleversé sa vie et sur l’incroyable renaissance qui en a découlé. Préparez-vous à découvrir les dessous d’un parcours hors du commun, entre gloire, souffrance et résilience.
Quand la gloire devient tempête : l’obscurité derrière les projecteurs
Diam’s, voix d’une génération et interprète du célèbre « Jeune demoiselle », a connu le sommet : les applaudissements, les projecteurs, et deux heures par soir où elle pouvait oublier ses soucis. Mais une fois les lumières éteintes, les choses étaient bien moins faciles : « Sur scène, j’étais heureuse. C’étaient 2h où j’oubliais mes problèmes. Mais, il y a 22h à vivre à côté où je souffrais », confie-t-elle avec franchise.
La période noire débute en 2008, alors qu’elle est au zénith de sa carrière. Internée en hôpital psychiatrique, elle évoque sans détour la quantité astronomique de médicaments avalés chaque jour : « Ils m’ont donné plein de cachets, du matin au soir ». Ce chapitre douloureux, Diam’s le décrit crûment : « Moi, à ce moment-là, je suis comme quelqu’un qui est dans une tempête et qui avance […]. J’essaye de me battre contre un vent très, très fort, qui cherche à m’amener vers la mort. […] Ce labyrinthe, et ce vide intérieur, je l’oublierai jamais de ma vie. »
L’éveil spirituel : une lumière dans la nuit
Dans ce chaos, Mélanie trouve une boussole inattendue : la spiritualité. Issue d’une famille catholique et déjà croyante, c’est lors d’un séjour à l’île Maurice, et après une première prière partagée avec une amie de Vitaa, qu’elle décide de s’intéresser de plus près à l’Islam. « Je pense que le plus grand des bouleversements à ce moment-là, il a vraiment été lié à l’éveil, à la méditation. C’était vraiment regarder la Création, ce qui était autour de moi, commencer à m’émerveiller à d’autres choses… […] Tout d’un coup, j’ai pris le temps de regarder le ciel, de regarder la lune, de regarder le soleil », raconte l’artiste, comme si elle découvrait un nouveau monde dérobé à la course folle du succès.
C’est seule, sur une plage, qu’elle prend finalement la décision de se convertir à l’islam. Cette quête l’aide à comprendre le sens profond de sa vie : « Être un croyant, c’est prendre conscience de la valeur de cette vie. Je ne suis pas sur cette terre pour rien. J’ai plein de belles choses à accomplir. J’ai plein de belles choses à faire. »
Le voile et l’identité : « Je ne suis pas qu’un voile »
Impossible d’évoquer le parcours de Diam’s sans aborder la question du voile, si médiatisée et pourtant, si personnelle. « On en parle d’une question presque centrale et principale de mon histoire. Alors que moi, c’était une étape qui allait sûrement arriver dans ce cheminement spirituel que j’étais en train de mener », explique-t-elle, bien décidée à remettre les pendules à l’heure. Fatiguée d’être réduite à cette image, elle précise : « Je ne suis pas qu’un voile, je suis une femme. Je ne suis pas qu’une femme voilée. Je suis une femme comme toutes les femmes. Je trouve injuste qu’on demande aux femmes voilées de porter tout ce qui se passe dans le monde. Je suis désolée que certaines en souffrent. Mais nous, celles qui avons décidé de le porter, on ne vit pas les choses comme certains peuvent le penser. »
Une nouvelle vie : famille, équilibre et nouveaux défis
Aujourd’hui, Mélanie est maman de trois enfants et sa vie s’organise autour de sa famille :
- Le lever des enfants
- L’école
- Les devoirs
- Les activités du quotidien
Tout ce qui compose l’agenda (très) chargé d’une mère, comme elle l’affirme non sans humour : « Je suis comme toutes les mamans, et toute maman vous dira que ça remplit une journée. » Les épreuves ne lui ont pas été épargnées : elle a connu le divorce, mais cette famille représente désormais pour elle un « rêve » et un pilier fondamental de son équilibre.
Le rap ? C’est derrière elle. Son nouveau mantra se résume en une envie simple, mais pas si facile à réaliser : « Ne faire que le bien ». Elle s’y consacre, notamment via son association Big Up Project, qui aide un orphelinat au Mali. « C’est le plus grand challenge de ma vie », assure-t-elle avec la détermination d’une femme qui, après avoir flirté avec le vide, sait la valeur de chaque pas vers la lumière.
En conclusion : Diam’s, ou Mélanie, est la preuve que l’on peut renaître de ses tempêtes, réinventer son bonheur, et transformer la douleur en force. Sa capacité à parler vrai émeut et inspire : après avoir failli sombrer, elle scintille désormais d’une lumière apaisée. Et si ce récit nous apprend une chose, c’est bien celle-ci : la vie peut être recommencée, et parfois, elle est même plus belle la seconde fois.






