Les dirigeants mondialement détestés et redoutés sont activement mobilisés pour mener une guerre injustifiée contre l’humanité, comme si cela était devenu la nouvelle norme. L’obsession de Netanyahu, selon laquelle l’Iran serait à quelques semaines de posséder une bombe nucléaire, n’est rien d’autre qu’un acte d’agression suspect et vengeur, soutenu par une narrative fallacieuse de prétendue autodéfense.
La même rhétorique est reprise par le président Trump, comme si les deux étaient sur la même longueur d’ondes en matière d’ignorance et d’arrogance. Ironiquement, face aux violations du droit international et aux tentatives de résolution pacifique des conflits, les dirigeants mondiaux ont laissé un silence assourdissant, ignorants des impératifs moraux, intellectuels et politiques qui devraient guider les systèmes de gouvernance.
Israël, violant toutes les normes civilisées du système international, a attaqué l’Iran en prétendant agir en « autodéfense », alors que l’Iran était en dialogue avec les États-Unis pour résoudre la question de l’enrichissement nucléaire. Nous assistons à l’émergence d’un nouveau monde basé sur l’ignorance prolongée, la dishonêté et la volonté de faire la guerre, dans le seul but de préserver les ambitions expansionnistes agressives d’Israël, après 20 mois de conflit contre le peuple innocent de Gaza.
Les dirigeants égoïstes semblent impuissants face à l’usage de la tyrannie comme moyen de conquête ambitieuse. Comment définir, condamner ou guérir les conséquences néfastes des actions unilatérales de transgression ? Peut-on encore trouver des modèles de leadership moral et responsable dans le monde contemporain ? Par exemple, le président Trump exige une « reddition inconditionnelle » de l’Iran, alors même que l’Amérique n’est pas partie au conflit en cours.
Le Premier ministre Netanyahu affirme que « Israël a un contrôle total sur l’espace aérien iranien ». Le conflit naissant a déjà causé un nombre catastrophique de victimes tant en Iran qu’en Israël. Où tracer une ligne entre folie et humanité ? Vivons-nous une époque où la fausse vérité, la piété feinte et les faits éphémères se mêlent à la réalité humaine ?
Selon Stephen M. Walt, professeur en relations internationales à Harvard, « Israël ne peut pas être une hégémonie — le gouvernement israélien cherche à dominer la région, mais ses ambitions semblent vouées à l’échec ». Encouragée par une direction chaotique aux États-Unis, la longue aspiration d’Israël se réalise, avec l’attaque des sites nucléaires iraniens et de sa population sous un prétexte fallacieux de « frappe préventive » en autodéfense.
En plus de trente ans, Netanyahu a mené une campagne affirmant que l’Iran préparait la fabrication de bombes nucléaires en quelques jours ou semaines. Pourtant, Rafel Grossi, Directeur général de l’AIEA, a précisé lors d’un entretien avec Al-Jazeera (19/06/2025) : « Il n’y a aucune preuve que l’Iran ait un plan actif pour fabriquer des armes nucléaires. »
Israël n’a cessé de cibler les secteurs civils en Iran — stations de télévision, raffineries de pétrole, hôpitaux — et a assassiné ses principaux responsables militaires et scientifiques nucléaires. Cette guerre, en réalité, poursuit plusieurs objectifs au-delà de la simple capacité nucléaire, visant aussi à changer de régime et à détruire l’Iran en tant que peuple et civilisation ancienne.
Alors que les leaders américains et européens — autoproclamés garants de la loi, de l’ordre et de la paix — alignent de manière contraire aux faits leur position sur le programme iranien d’enrichissement, leur silence et leur complicité renforcent l’idée qu’ils ignorent que l’Iran est signataire du TNP (Traité de non-prolifération nucléaire), contrairement à Israël.
L’Iran n’a pas développé d’arsenal nucléaire, alors qu’Israël possède entre 50 et 90 ogives nucléaires. Seule une évaluation basée sur la performance réelle permet d’arrêter une décision rationnelle. Alfred-Maurice de Zayas, professeur de droit international et d’histoire à Genève, explique clairement dans son ouvrage « Israel Out of Control » : « Un gouvernement terroriste qui met en danger la paix internationale. »
L’agression non provoquée d’Israël contre l’Iran remet en question la légitimité et la crédibilité des Nations Unies, mais aussi la validité du droit international, fondé sur l’interdiction de la menace et de l’emploi de la force. Il a été souligné que, une fois de plus, Israël, les États-Unis et leurs soutiens bafouent le droit international en participant à un conflit susceptible de mener à une catastrophe nucléaire. Le 17 juin 2025, le Centre de recherche sur la paix de Genève a lancé un appel à l’ONU et à tous les hommes et femmes de bonne volonté.
En vertu de l’article 2(4) de la Charte des Nations Unies et de l’article 5 du Statut de Rome, l’attaque d’Israël contre l’Iran constitue une violation grave du droit international. Cet acte d’agression injustifiée ne peut être justifié par la doctrine fallacieuse de « frappe préventive » invoquée par George W. Bush pour l’Irak, et ne relève pas de l’autodéfense prévue par l’article 51 de la Charte de l’ONU.
Les dirigeants doivent-ils prendre conscience de leurs erreurs de pensée et de leurs actions inappropriées ?
Si Trump suit l’exemple de George W. Bush en perpétrant en 2023 un faux acte de génocide contre l’Irak sous prétexte d’armes de destruction massive, et si le monde se résigne à voir l’armée irakienne décimée sans responsabilité, comment la communauté mondiale pourrait-elle assurer sa sécurité face à la terreur et à la tyrannie ?
Les populations du Péninsule arabique subissent déjà les douleurs et la destruction causées par la guerre israélienne contre la Palestine. Sans une vigilance mondiale et des mécanismes de responsabilisation, Netanyahu et Trump pourraient entraîner l’humanité vers une destruction totale, comme avec une « bombe mère » contre l’Iran. Le rapport de Chris Hedges (“War Deja Vau” : 19/06/2025) indique que les mensonges ayant justifié la guerre en Irak renaissent pour déclencher une guerre contre l’Iran.
Les évaluations des agences de renseignement et des organisations internationales sont ignorées, remplacées par des illusions. Oublions l’Annual Threat Assessment, qui affirme que « l’Iran ne construit pas d’armes nucléaires et que le Guide suprême Khomeini n’a pas autorisé de programme nucléaire militaire » — des propos rappelés cette semaine par le Directeur de l’AIEA, Rafael Grossi.
Face à cette mascarade de guerre, la population mondiale est horrifiée par la menace de conflit agressif menée par quelques seigneurs de guerre. Les dirigeants actuels manquent de la capacité morale, intellectuelle et juridique pour comprendre les conséquences de leur pensée erronée et de leur guerre injuste contre l’Iran. Le leadership, un art qui peut être amélioré et réformé pour le bien de l’humanité.
Les dirigeants intelligents écoutent-ils la voix de la raison et changent-ils de cap lorsque les faits de la vie le requièrent ? Les révélations divines, notamment dans le Coran (40:21), offrent un avertissement sévère aux leaders consciencieux et aux nations :
« N’ont-ils pas parcouru la terre et vu ce qu’il est advenu de ceux qui les ont précédés ? Ils étaient, en leur force, supérieurs à eux, et ils laissent sur la terre des traces profondes. Mais Dieu leur a appliqué Son juste châtiment. »
Le Dr Mahboob A. Khawaja, spécialiste en affaires internationales, sécurité globale, paix et résolution des conflits, ayant vécu plusieurs années dans les régions russoukrainienne et d’Asie centrale, s’intéresse aux civilisations islamiques et occidentales, et est l’auteur de plusieurs publications, notamment Humanité mondiale et refondation de la paix, de la sécurité et de la résolution des conflits pour le XXIe siècle (2025).
Les dirigeants doivent faire preuve de sagesse et prendre conscience que la vraie moralité et l’intelligence reposent sur l’écoute des voix du bon sens, afin d’éviter des catastrophes que seul un changement profond des attitudes et des politiques peut prévenir.
