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Diam’s sort du silence : pourquoi sa conversion à l’islam a tout changé

Elle avait fait vibrer la scène hip-hop française, pulvérisé tous les records, puis… s’était éclipsée dans un silence presque mystique. En août, Diam’s, de son vrai nom Mélanie Georgiades, a accordé une rare interview à Arab News, refaisant surface pour parler, sans détour, de sa conversion à l’islam et de la métamorphose qu’elle a vécue. Retour sur une trajectoire hors-norme, celle d’une étoile du rap qui a choisi d’écouter sa voix intérieure plutôt que les sirènes du succès.

Une apparition rare qui relance les souvenirs

  • Interview exclusive donnée début août à Arab News, média saoudien.
  • Diam’s, de son vrai nom Mélanie Georgiades, s’était convertie à l’islam en 2008.
  • Depuis, elle se fait très discrète dans les médias et sur la scène publique.

Voilà de quoi réveiller la nostalgie des fans qui l’ont connue à l’apogée de sa carrière. Premier choc dans le paysage du rap français : en 2006, Diam’s devient la première artiste solo, tous genres confondus (oui, même devant ces messieurs !) à décrocher un disque de diamant pour son album « Dans ma bulle ». Pourtant, c’est loin des spotlights que Diam’s se sentira finalement… bien.

L’argent et le succès, pas le bonheur

Au fil de son entretien en anglais, elle livre sa vérité avec une sincérité qui force le respect. « Un jour, je me suis rendue compte que tout ça, l’argent, le succès, le pouvoir, ça ne me rendait pas heureuse, » confie-t-elle. Elle évoque une période de « très, très grande tristesse », une solitude, et une perte de sens face à tout ce qui, sur le papier, fait rêver. Loin d’un caprice de star, elle explique : « Ce n’était pas pour être riche et célèbre, parce que ça ne me rendait pas heureuse. Alors j’ai commencé à chercher des réponses à mes questions. »

Une recherche de bonheur et de sens qui la conduira vers l’islam, un choix personnel hautement commenté dans la sphère médiatique et dans les débats publics français, notamment autour du port du voile.

L’après-rap : une lutte pour l’acceptation

La reconversion de Diam’s ne se fait pas dans la douceur. Dès 2009, la jeune femme, photographiée sortant d’une mosquée vêtue du voile intégral, se retrouve propulsée en plein tumulte. La France débat alors vigoureusement autour du hijab, et la presse fait de la tenue de l’artiste un symbole polémique. Impossible d’y échapper.

En 2012, Diam’s offre une image forte : elle apparaît publiquement voilée à la télévision, lors de l’émission « Sept à Huit » sur TF1, où elle officialise aussi la fin de sa carrière. Un clap de fin en bonne et due forme pour le public, et le début d’un nouveau chapitre pour elle.

Mais s’il y a bien une chose qu’elle ne renie pas, c’est sa vie d’avant. À Arab News, elle explique : « Je ne dirai jamais que ce n’était pas moi. Mais aujourd’hui, je suis comme ça. » Pas de rejet, juste l’acceptation de l’évolution, comme une playlist de vie qui change de tempo.

  • Départ de la scène en 2012, mais aucun regret vis-à-vis de sa carrière de rappeuse
  • Deux livres publiés : « Autobiographie » (2012) et « Mélanie, française et musulmane » (2015)

Un bonheur à l’abri du vacarme

Aujourd’hui, Diam’s vivrait en Arabie saoudite (selon le magazine Public) et se dit heureuse, un sentiment qu’elle ne rapporte pas avoir connu au sommet. Loin de la célébrité, elle poursuit sa route, bien décidée à faire de sa paix intérieure sa priorité numéro un.

Son histoire soulève de multiples questions sur le rapport à la célébrité, la pression du public, la quête de sens et la possible réinvention de soi. Si certains regrettent encore de ne plus l’entendre rimer sur des instrumentaux engagés, d’autres saluent le courage d’avoir osé changer de vie sans céder aux attentes du public.

En guise de conclusion : derrière la star, une âme en quête de sens
En sortant à nouveau du silence, Diam’s rappelle, avec humilité et force, qu’aucune réussite matérielle ne remplace la paix de l’esprit. Peu importe les projecteurs, il n’est jamais interdit de chercher, ni de trouver, ce qui nous rend heureux pour de vrai. À méditer, entre deux réécoutes de « La Boulette » !

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