Lorsque nous pensons aux moustiques, rien de particulièrement remarquable ne nous vient généralement à l’esprit. Pourtant, dans le Coran, Allah, le Tout-Puissant, Créateur du ciel et de la terre, évoque le moustique pour illustrer Sa puissance et Sa maîtrise universelle. En mentionnant cette petite créature, Il nous montre que même une faiblesse apparente peut témoigner de Sa grandeur. Mais comment un insecte aussi fragile peut-il manifester la puissance divine ?
Allah mentionne dans la sourate 2, verset 26 : « Allah ne craint pas de donner l’exemple d’un moustique ou d’autre chose de moindre importance. Quant aux croyants, ils savent que cela provient de la vérité venant de leur Seigneur. Quant aux infidèles, ils demandent : “Qu’est-ce qu’Allah veut dire par cet exemple (du moustique) ?” À travers cette épreuve, Il égare beaucoup de gens et en guide beaucoup d’autres. » (Traduction d’après Sahih International)
Une caractéristique remarquable des moustiques, au-delà de leur organisme biologique et de leurs systèmes d’organes, est leur pouvoir sur l’humanité. En effet, les maladies transmises par ces insectes continuent de causer la mort de millions de personnes dans le monde chaque année.
Ces maladies, par leur gravité et leur complexité de lutte, restent très difficiles à éliminer. Malgré l’effort considérable déployé par les chercheurs à travers le globe, seules quelques vaccins ont été approuvés jusqu’à présent. Leur efficacité n’est pas toujours suffisante pour assurer une protection complète ou éradiquer totalement ces infections transmises par les moustiques. Par exemple, le dernier vaccin mis à l’épreuve contre le paludisme, une maladie transmise par les moustiques, a échoué.
Examinons en détail les maladies causées par ces insectes, la liste des moustiques impliqués, ainsi que le nombre de décès annuels qu’elles provoquent :
– Aedes aegypti et Aedes albopictus : Ces moustiques sont vecteurs de virus tels que la chikungunya, la dengue et Zika. La dengue infecte chaque année entre 100 et 400 millions de personnes. Ces moustiques ont développé une résistance aux insecticides. Le virus Zika, transmis également par ces espèces, peut engendrer des malformations congénitales chez les nouveau-nés et des neuropathies chez les adultes. Il n’existe actuellement aucun traitement préventif contre cette maladie, seul le contrôle des moustiques peut limiter sa propagation. La chikungunya, quant à lui, touche des millions de personnes principalement en Afrique.
– Paludisme : Cette maladie se contracte suite à la piqûre d’un moustique Anopheles infecté. Annuellement, on estime à environ 600 000 le nombre de morts dus au paludisme à l’échelle mondiale, avec près de 249 millions de cas rapportés chaque année. Le paludisme demeure l’une des principales causes de mortalité dans plusieurs régions.
– Encéphalite : Elle est causée, entre autres, par le virus de l’encéphalite japonaise (JEV). Ces maladies se transmettent par des moustiques comme le Culex tritaeniorhynchus, et peuvent entraîner de graves lésions neurologiques. L’encéphalite est endémique dans certains territoires d’Asie du Sud-Est et du Pacifique occidental ; la transmission par piqûres de moustiques pourrait mettre en danger jusqu’à 3 milliards de personnes.
En imaginant l’ampleur des infections dues aux piqûres de moustiques et le lourd tribut humain qu’elles signent en l’absence de vaccins efficaces, la parabole du moustique évoquée dans le Coran prend tout son sens pour illustrer comment la puissance divine se manifeste à travers la création. En réalité, l’humanité, souvent, ignore Allah et, par ignorance, se rebelle en rejetant Ses signes. La petite mouche ou le moustique est justement l’un de ces signes que Dieu met en évidence pour rappeler Sa toute-puissance.
Le récit coranique, en soulignant que même une créature si insignifiante peut servir d’épreuve et de leçon, nous invite à réfléchir sur la grandeur de Celui qui contrôle tout. La puissance de Dieu ne se limite pas à l’immense ou à l’invisible ; elle se manifeste aussi dans la plus petite de ses créatures, rappelant à l’homme sa faiblesse et l’émerveillement devant la maîtrise divine.
