Tel Aviv affirme avoir autorisé des membres du groupe armé palestinien Hamas à pénétrer dans les zones de Gaza occupées par Tsahal alors que le groupe étend ses recherches pour retrouver les restes d’otages israéliens disparus, perdus sous les décombres lors de la campagne de bombardements aveugles d’Israël.
Cette décision marque une forme inhabituelle de coopération entre les deux parties, facilitée par des médiateurs, dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu en cours mis en œuvre au début du mois.
La Douzième chaîne israélienne, citant des responsables de la sécurité anonymes, a rapporté que des membres du Hamas travaillaient aux côtés d’équipes internationales depuis 24 heures pour rechercher les corps des otages dans les parties de l’enclave toujours occupées par l’armée israélienne au-delà de ce que l’on appelle la « ligne jaune ».
Cette démarcation imaginaire divise les zones où les troupes israéliennes ont retiré leur présence militaire dans le cadre de l’accord de paix à Gaza mené par les États-Unis.
Les efforts de recherche sont coordonnés avec les équipes spéciales de la Croix-Rouge et de l’Égypte, selon les médias israéliens.
Cette évolution fait suite à la confirmation par les autorités israéliennes qu’elles avaient autorisé les équipes de secours de la Croix-Rouge et de l’Egypte à franchir la ligne pour aider à la mission.
Un porte-parole du gouvernement israélien aurait déclaré : « Israël maintiendra un contrôle de sécurité global sur la bande de Gaza, signalant que l’armée israélienne continuera à superviser les opérations de sécurité même après la phase actuelle des combats. »
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Cette position souligne l’insistance d’Israël sur le fait qu’aucune entité autre que ses forces ne gérera les affaires de sécurité de Gaza dans un avenir proche, un point fortement contesté par le Hamas, qui a affirmé que son désarmement dépendait de la persistance ou non de la nécessité d’une résistance contre Israël.
Dans le cadre de la première phase de l’accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 10 octobre, le Hamas a libéré 20 otages israéliens vivants ainsi que les corps de 16 autres.
On pense que les restes de 12 otages se trouvent toujours dans l’enclave, ce qui a motivé les efforts conjoints en cours pour les localiser. L’accord, négocié grâce à la médiation de partenaires régionaux, prévoyait également la libération de prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.
Dans un communiqué publié ce week-end, le responsable du Hamas, Khalil al-Hayya, a déclaré que son groupe avait l’intention de pénétrer dans d’autres zones de Gaza pour poursuivre ses recherches pour retrouver les restes des captifs israéliens.
Ses commentaires suggèrent que le Hamas considère la récupération des corps comme une obligation à la fois humanitaire et politique dans le cadre des termes de la trêve actuelle.
Le plan de cessez-le-feu en cours prévoit plusieurs étapes au-delà de l’échange de captifs. Il envisage la reconstruction de Gaza, qui a fait face à des niveaux de destruction catastrophiques, et la formation d’une nouvelle structure administrative pour le territoire, excluant le Hamas.
Les discussions sur ce cadre devraient être controversées, les principaux acteurs internationaux débattant de qui assumera la responsabilité de la gouvernance de Gaza une fois les hostilités officiellement terminées.
Malgré la trêve temporaire, les tensions restent vives sur le terrain. Israël a déclaré que ses forces maintiendraient leur disponibilité opérationnelle dans tout Gaza et interviendraient si nécessaire.
Les groupes humanitaires affirment que la situation à Gaza reste désastreuse, les livraisons d’aide ayant du mal à répondre aux besoins de la population.
Les équipes de la Croix-Rouge et de l’Égypte participant à l’opération de recherche ont également fourni une aide humanitaire limitée dans le cadre de leur coordination avec les deux parties.
Selon les chiffres des autorités palestiniennes, la guerre menée par Israël contre Gaza a tué plus de 68 000 personnes et en a blessé plus de 170 000 autres depuis octobre 2023. Des milliers de personnes restent portées disparues sous les décombres et la situation humanitaire continue de se détériorer malgré les appels internationaux en faveur d’un cessez-le-feu durable.
On ne sait toujours pas si cet accord de paix fragile pourra survivre encore longtemps alors que les Palestiniens continuent de mourir et que l’aide humanitaire reste illusoire.
La campagne de bombardement irresponsable d’Israël a largement contribué au bilan énorme des morts, composé en grande partie de civils. Des otages israéliens ont également été tués par Israël à l’intérieur de Gaza pendant les deux années de conflit.
Il semble maintenant évident que plusieurs corps ont été perdus pendant le chaos, mais il reste difficile de savoir si les corps de certains Israéliens restants pourront un jour être retrouvés en raison de l’immense ampleur des destructions causées par Israël à Gaza.
