Le neuvième jour du mois de Dhul-Hijjah (le douzième et dernier mois du calendrier islamique) est le jour de ‘Arafah. C’est le jour où les pèlerins se tiennent sur la plaine d’‘Arafah pour prier. En ce jour, les musulmans du monde entier qui ne participent pas au Hajj annuel doivent consacrer leur journée au jeûne, en préparation des trois jours de festivité qui suivent l’‘Eid ul-Adha (la fête marquant la fin du pèlerinage et commémorant la volonté du Prophète Ibrahim de faire un sacrifice).
Abu Hafsah, que Dieu lui fasse miséricorde, rapporte que le Prophète, paix soit sur lui, a dit :
« Jeûner le jour de ‘Arafah efface les péchés deux ans : l’année précédente et l’année à venir, et le jeûne du jour d’al-‘Ashura (le dixième de Muharram) expie les péchés des années passées. » [Rapporté par tous, sauf al-Boukhari et Tirmidhi]
Dans un autre récit, la femme du Prophète, Hafsah, que Dieu lui fasse miséricorde, a dit :
« Quatre choses le Messager d’Allah ne négligeait jamais : jeûner le jour d’al-‘Ashura, le jour de ‘Arafah, trois jours chaque mois, et prier la sunnah du fajr tôt le matin. » [Muslim]
Ces déclarations prouvent que le jeûne le neuvième jour de Dhul-Hijjah, la veille de l’‘Eid ul-Adha, était une pratique constante du Prophète, paix sur lui, comme sa femme l’a rapporté.
Il existe certains rapports indiquant que le jeûne est interdit le jour de ‘Arafah. Cependant, il faut comprendre que cela concerne celles et ceux qui accomplissent le Hajj. Si une personne se trouve en plein pèlerinage, elle ne doit pas jeûner ce jour-là. Cela constitue assurément une grâce pour eux, compte tenu des difficultés que représente le pèlerinage. D’après un récit rapporté par Umm al-Fadl, que Dieu lui fasse miséricorde, elle a dit :
« Les compagnons doutaient si le Prophète jeûnait ou non lors du jour de ‘Arafah. Elle a décidé de leur prouver qu’il ne jeûnait pas, en envoyant du lait qu’il a bu pendant qu’il faisait le sermon (khutbah) sur le mont d’‘Arafah. » [Enregistré par al-Boukhari]
Prohiber aux pèlerins de jeûner ces jours-là leur offre une grande miséricorde, car le jeûne pourrait leur infliger une fatigue excessive, alors que leur priorité est leur pèlerinage. De plus, en voyage, le pèlerin ne jeûnerait pas de toute façon.
