Si Fès est une star du tourisme marocain, Bab Boujloud, sa fameuse Porte Bleue, en est le tapis rouge. Mais derrière ce joyau photographié à longueur de journée, un secret insoupçonné s’ouvre aux curieux prêts à dépasser la première impression. Suivez le guide, et laissez-vous surprendre par ce que cache (vraiment) ce symbole incontournable de la médina !
Bab Boujloud : la star des portes de Fès
De toutes les portes qui reliaient autrefois Fès au monde extérieur, Bab Boujloud est la plus célèbre. Connue aussi sous le nom très charmant de Porte Bleue, elle s’impose fièrement comme la principale porte de la médina. C’est ici que la vie tourbillonne avec énergie : les cafés se font face, une file ininterrompue de taxis patiente, et les visiteurs, appareil photo en main, immortalisent en rafale l’élégante dentelle de sa céramique bleue. La valse des entrées et sorties bat son plein ; impossible de ne pas se laisser happer par le jeu permanent entre pause selfie, ajustement du cadre et souvenirs figés.
Au-delà de la porte : gourmands et curieux, à vous de jouer !
À quelques pas à l’intérieur de la médina, une petite place vous accueille, cernée par une ribambelle de snacks et de restaurants. Pour les plus affamés (ou les moins curieux, c’est selon), c’est souvent le terminus : on s’y arrête volontiers pour recharger les batteries sans aller plus loin. Les explorateurs, eux, ne s’arrêtent pas à la première bouchée et poursuivent leur aventure, à moins qu’ils n’aient déjà bouclé la boucle de la vieille ville et se retrouvent, un peu hébétés, au point de départ !
Le quartier caché des menuisiers : l’autre Fès
Le véritable secret derrière Bab Boujloud se dévoile à qui s’engage dans les rues attenantes. À la sortie immédiate de la porte, un quartier plus calme et résolument moins touristique s’offre à vous. Ici, l’odeur de bois est omniprésente, entêtante, presque envoûtante : bienvenue au royaume des menuisiers ! Les rues respirent la forêt invisible, transportant des effluves subtils de cèdre, de thuya et de pin. Ce parfum vous accompagne à chaque pas, rappelant que le bois n’est pas qu’un matériau – c’est tout un art de vivre à Fès.
Le bois règne en maître dans la vieille ville :
- Construction et rénovation d’habitations
- Fabrication d’outils et d’objets du quotidien
Il n’est d’ailleurs pas rare d’apercevoir, dans les ruelles étroites, un chariot peinant sous de lourdes poutres, guidé par un homme pressé et son cheval docile. Une scène qui n’a pas pris une ride depuis mille ans, preuve que certaines traditions résistent fièrement aux assauts du temps (et aux scooters).
Fès, médina aux mille visages : que voir au-delà de Bab Boujloud ?
À Fès, chaque porte s’ouvre sur un univers différent. Pour ne rien manquer, les guides et les cartes détaillées recensent tous les lieux à explorer dans la ville :
- Riads accueillants et hébergements pour tous budgets
- Monuments phares
- Musées passionnants
- Parcs et coins de nature pour faire une pause paisible
- Restaurants savoureux à petit prix
- Bars et cafés où refaire le monde
Impossible de venir à Fès sans visiter quelques-unes des plus belles mosquées de la ville, notamment la mosquée et université de Karaouiyne, réputée comme la plus ancienne d’Afrique, véritable cœur battant de la médina. À proximité, le musée Nejjarine et son fondouk dédié à l’artisanat du bois n’attendent que les amoureux du patrimoine (et les curieux endurants). Petit clin d’œil : la fontaine Nejjarine est l’une des plus séduisantes, point de repère sur la place devant le musée.
Pour ceux qui veulent s’imprégner de la spiritualité de la ville, le sanctuaire de Moulay Idriss, lieu de recueillement et de baraka, est l’endroit le plus sacré de Fès et attire de nombreux fidèles pour la prière du vendredi. Ce sanctuaire abrite la tombe du fondateur de Fès, conférant à l’ensemble une atmosphère solennelle unique.
En conclusion : La porte de Bab Boujloud n’est pas seulement un visage souriant pour accueillir les visiteurs. Derrière ses mosaïques et son activité foisonnante se cachent des ruelles au parfum boisé, le labeur ancestral des artisans, et le secret d’une Fès intime loin de la carte postale. Mon conseil ? Après la photo souvenir, ignorez votre boussole et suivez votre nez : la vraie Fès commence là où la curiosité prend le relais !






